L'Assemblée républicaine de la République populaire de Lougansk a demandé, dans une lettre, au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de reconnaître la souveraineté et l'indépendance de la région, lit-on lundi sur le site de l'Armée unifiée du sud-est.
"L'Assemblée républicaine de la République populaire de Lougansk vous demande de reconnaître la souveraineté et l'indépendance de notre Etat. Il est déjà tout à fait évident aujourd'hui, qu'une dictature nationaliste profasciste s'établit en Ukraine avec l'appui d'un capital oligarchique. Nous n'avons rien à voir avec ce pouvoir criminel. Nous ne souhaitons qu'une seule chose – la paix et le développement durable", stipule le document.
"Depuis déjà plusieurs mois, l'Ukraine est ébranlée par des événements catastrophiques qui l'ont amenée à l'effondrement économique et social, à la guerre civile et à la division. En plein centre de l'Europe, des assassinats barbares sont perpétrés, des gens sont persécutés pour des motifs politiques. On nous prive du droit de parler russe et de recevoir une information authentique sur les événements en cours", soulignent les autorités de la République populaire de Lougansk dans leur lettre à l'Onu.
Et de rappeler qu'en République populaire de Lougansk, l'Assemblée républicaine avait été créée, la Constitution avait été adoptée, le chef, le président de l'Assemblée républicaine et le premier ministre avaient été élus.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine en réaction au coup d'Etat du 22 février dernier. L'armée régulière utilise des blindés et des avions. Les événements ont pris une tournure particulièrement dramatique à Slaviansk (nord de la région de Donetsk), ainsi qu'à Odessa, à Kramatorsk et à Marioupol. Les régions de Donetsk de Lougansk ont tenu des référendums sur leur statut politique et ont proclamé leur indépendance par rapport à l'Ukraine début mai.