Comme toujours, le jury et les spectateurs manifesteront un grand intérêt pour le programme du concours qui comprendra cette année 13 films.
On sait déjà qui présidera le jury du Kinotavr. Il s’agit d’Andreï Zvyagintsev. Il se rendra à Sotchi dès la fin du festival de Cannes. Le nouveau film du réalisateur, « Léviathan », participe au concours principal du prestigieux festival européen. Ce film sera projeté à Cannes le 23 mai en avant-première, puis au festival Kinotavr, il clôturera le programme. Autre détail du futur festival du film à Sotchi : on sait déjà qui recevra le nouveau prix du Kinotavr « Pour la langue de l'art ayant exercé une influence sur le cinéma mondial et pour une position civile intransigeante ». Le prix sera reçu par le célèbre réalisateur Alexandre Sokourov. Evoquant la participation au festival actuel de Zvyagintsev et de Sokourov, le président du Kinotavr Alexandre Rodnyansky souligne :
« Pour nous, la présence de ces deux noms est très importante pour souligner la perception du cinéma russe comme un espace pour les expériences créatrices, et pour désigner les principes de la sélection pour le concours, liés avant tout avec la présence du talent créateur et d’une manière individuelle. »
Huit films figurant dans le programme du concours sont réalisés par des femmes, c’est une particularité notable de la 25e édition du Kinotavr. Les organisateurs assurent que « la féminisation » du concours est un hasard. C’est une tendance actuelle dans le cinéma mondial. Les femmes ont des choses à dire au spectateur.
Par exemple, dans le film « Encore une année », la réalisatrice Oxana Bytchkova parlera du vrai amour. Elle a fait une interprétation personnelle de la pièce très connue d'Alexandre Volodine « Ne vous séparez pas de ceux que vous aimez ». Dans le film « Au revoir, maman » Svetlana Proskourina raconte les souffrances de l'enfant dont les parents divorcent, et Tamara Dondourei réfléchit sur la mort dans le documentaire « 21 jours ».
À propos, au festival Kinotavr, il y aura cinq premières. Et le plus intéressant, c’est le film « L’entreprise Espoir » de Natalia Mechtchaninova. L'action du film se passe dans le Nord de la Russie, dans une ville située au-delà du cercle polaire, à Norilsk. Espoir est le nom de l'entreprise métallurgique locale. Les héroïnes du film sont des adolescentes âgées de 17 ans, différentes par leurs caractères. Elles ont seulement en commun le désir de fuir la vie dans cet endroit, l’entreprise odieuse, la ville froide pour trouver une autre vie, une belle vie. Natalia Mechtchaninova, la réalisatrice, a raconté à La voix de la Russie que le sujet du film, c’est une recherche pénible de soi-même :
« En fait, c'est l'évasion de soi-même, parce que, avant tout, il faut se battre non pas contre des ennemis imaginaires, mais avec soi-même. Et on a beau croire que c’est cette ville qui te gâche la vie, et que si tu pars – elle changera, en fait, ce n’est pas toujours comme ça. »
Le festival Кinotavr ce n’est pas seulement la projection des films. On y organise des débats, des master classes, des contacts d'affaires – par exemple, en vue de trouver des investisseurs pour les films en train d’être réalisés. N