Déjà dans les temps anciens, les animaux aidaient les hommes dans des situations diverses. Les chevaux, les éléphants, les chameaux, les dauphins et même les rongeurs se trouvaient déjà au service des armées du monde dans les temps anciens !
Mais parmi les animaux qui ont toujours fidèlement servi l’homme, les chiens ont une place particulière. Chez les militaires les canidés ont toujours fait partie de la garde, se sont occupés de la recherche des ennemis, participé aux attaques contre l’adversaire et transmis des messages importants.
Les chiens sont à tous les égards les meilleurs amis de l’homme. Leurs capacités étonnent. Ils ont une excellente ouïe, une très bonne vue, un odorat aigu, sont très endurants et sont parfaitement aptes à participer aux combats. Mais le plus important, c’est qu’ils se forment facilement et sont entièrement dévoués à leur maître. Ces animaux sont même capables de s’autosacrifier et réaliser des exploits. Près de 70.000 « soldats à quatre pattes » ont participé aux batailles pendant la Seconde guerre mondiale. L’armée soviétique engageait des chiens pour détruire les chars des ennemis : on attachait à eux des explosifs et ont leur donnait l'ordre d'attaquer un véhicule militaire. Ainsi les chiens ont détruit environ 300 chars pendant la guerre. Certains animaux travaillaient comme sapeurs. L’expert en cynologie Konstantin Karapetiants, président de l'organisation publique régionale « Cynologie du 21e siècle » rappelle :
« Les hommes se servaient de ces capacités des chiens encore avant Alexandre le Grand. Et les conquérants romains, ceux qui ont conquis la Mésopotamie, faisaient déjà appel activement à leur aide. Quant aux militaires russes, ils ont commencé à faire appel aux chiens dès 1867, pour garder les frontières. Lors de la campagne militaire de Crimée, lorsque la Russie était en guerre contre la Turquie, les chiens assuraient le rôle d’infirmiers, assuraient la liaison entre les garnisons, menaient la garde et effectuaient même des missions de renseignement, ensemble avec les troupes d'avant-garde. Les chiens ont également commencé à servir dans la police, en apportant leur aide dans les enquêtes criminelles, à l’initiative de Lebedev, l’assistant de Stolypine. Ils étaient également utilisés comme gardiens de la résidence du tsar. »
C’est au cours de la Première Guerre mondiale que les chiens ont commencé à servir comme sapeurs pour la première fois. Et on a commencé également à les utiliser comme infirmiers. Ces chiens recherchaient les soldats morts et blessés pendant la Seconde Guerre mondiale :
« Les chiens possèdent non seulement un odorat subtil, mais ils ont aussi une très bonne intuition. Nous ne le sentons pas, mais les chiens ressentent mieux les changements, notamment dans l’organisme de l’homme, que les chercheurs n’arrivent pas à expliquer. Ils apprenaient aux blessés qui montraient des signes de vie, à marcher pendant la guerre. Les chiens retrouvaient même des morts. Et y faisaient amener un attelage médical. Si les affrontements se produisent dans un lieu marécageux et le transport se produisait à l’aide des barques, les chiens aidaient même à charger le blessé sur la barque ».
Cela aurait été difficile de trouver des blessés sans chiens. En tout, 700.000 soldats ont été ainsi retrouvés pendant la Seconde guerre mondiale.
L’école russe de préparation de ces « forces spéciales à quatre pattes » se basait sur deux méthodes : celle du célèbre entraîneur Dourov et la théorie des réflexes conditionnés et non conditionnés de l’académicien Pavlov. La synthèse des deux théories est à la base de l'école nationale du dressage, dont les méthodes d’enseignement n’ont pas changé depuis le 19e siècle, car l’animal lui-même n’a pas évolué.
Aujourd’hui les chiens sont indispensables dans notre vie quotidienne. Ils sont de garde dans les aéroports et les gares. On n’a pas pu se passer d’eux pendant les derniers Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi et les Jeux paralympiques. Les experts en cynologie et les dresseurs les plus célèbres de Russie ont été invités à assurer la sécurité des Jeux, explique le chef adjoint du Centre de cynologie de la douane russe Vladimir Filippov.
« Fondamentalement, ce sont des spécialistes et des chiens qui sont formés pour la recherche de stupéfiants, et la recherche d’explosifs, d’armes et de munitions. Il y avait en tout 30 experts de cynologie. Cela nous est arrivé de découvrir des objets suspects avant les JO. Mais ce que nos chiens découvraient, c’étaient des objets optiques et métalliques qui ressemblent par leur forme à des munitions. »
Ce sont les bergers et les labradors qui possèdent le meilleur odorat parmi tous les chiens. Il y a aussi des chiens plus petits, qui sont spécialisés dans la recherche d’explosifs et de stupéfiants : des épagneuls de chasse. Tout dépend de la manière dont étaient cultivés les reflexes de leurs ancêtres, car ces reflexes se transmettent de génération en génération.
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction