Les débris de la fusée ont entièrement brûlé dans l’atmosphère sans causer de dommages, a indiqué à RIA Novosti le chef de l’agence spatiale russe Roskosomos Oleg Ostapenko.
La fusée porteuse Proton-M, lancée vendredi soir depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), n’a pas réussi à mettre en orbite un grand satellite russe de télécommunication Express-AM4R à cause d’une anomalie de fonctionnement au niveau de la troisième étape de lancement.
« Selon l'analyse préliminaire des données des données de télémétrie, la destruction de la troisième étape (de la fusée-porteuse) s’est produite à 160 kilomètres d’altitude à une vitesse de 7 kilomètres par seconde. Toutes les composantes, dont les ingrédients du combustible, ont complètement brûlé dans les couches épaisses de l'atmosphère », a déclaré Roskosmos dans un communiqué.
Au cours de ces dernières années, Roskosmos a essuyé plusieurs échecs lors du lancement d’engins divers dans l’espace, et notamment lors de l’envoi d’une station interplanétaire. Le 7 août 2012, le lancement d’une fusée Proton-M qui devait envoyer dans l’espace deux satellites Express-MD2 et Telkom-3 a échoué à cause de l’échec de fonctionnement du bloc Briz-M. Un an plus tard, le 2 juillet 2013, une autre fusée Proton-M avec trois satellites de navigation Glonass-M est tombée sur le cosmodrome de Baïkonour lors de la première minute de son lancement. L’accident a été provoqué par une installation incorrecte des capteurs angulaires de vitesse de la fusée.
Face à ces échecs, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a demandé d'assurer les lancements spatiaux. Ainsi, la fusée Proton-M avec le satellite de liaisonExpress-AM4R était assurée chez Ingosstrakh pour une somme de 7,8 milliards de roubles.
Quelles sont les caractéristiques de la fusée-porteuse Proton-M ?
La fusée-porteuse lourde Proton-M est conçue pour le lancement d’appareils automatiques sur l’orbite terrestre et dans l’espace. Elle a été développée par le Centre spatial Khrounitchev et permet des réaliser des commandes russes et étrangères.
Proton-M est une version modernisée de la fuséeProton-K, avec des caractéristiques écologiques et techniques améliorées. Le premier lancement du complexe Proton-M avec le bloc d’accélération Briz-M a eu lieu le 7 avril 2001.
C’est le système de contrôle de la fusée, datant des années 1960, qui a été remplacé. En outre, Proton-M est également assemblée à l’étranger. Actuellement, une quatrième étape de modernisation de la fusée est réalisée.
La fusée Proton-M constitue la base du programme fédéral de lancement des fusées-porteuses de la quatrième classe. C’est grâce à cette fusée qu’est développé le système des satellites GLONASS, qui assure les services de géolocalisation dans les différentes régions de Russie. En outre, la fusée porteuse Proton-M est largement utilisée pour mettre en orbite les satellites qui sont au service du ministère de la Défense de Russie.
Le coût de la mise en orbite de l’appareil d’un kilo de charge avec la fusée Proton-M est le plus bas de tous les pays. La fusée Proton-M avec un bloc DM ou Briz-Mrevenait à l’Etat russe en avril 2011 à 2,4 milliards de roubles (soit près de 80 millions de dollars). En tout 337 lancements de la fusée ont réussi depuis sa mise en service, soit 89%. N
(d’après le site RIAN)