Mme Timochenko a formulé cette proposition jeudi, lors d'une réunion du Conseil des Eglises et des organisations religieuses de l'Ukraine.
« Si nous voulons accéder à la paix, nous devons enfin devenir une partie intégrante du monde démocratique. Cette question doit être réglée lors d'un référendum national ukrainien. Ce dernier doit se dérouler parallèlement à l'élection présidentielle. Nous devons enfin prendre une décision définitive concernant le statut de l'Ukraine en tant qu'Etat unitaire, son adhésion à l'UE et sa participation aux systèmes collectifs de maintien de la paix. Il est temps de faire un choix historique », a déclaré Mme Timochenko.
L'Ukraine est formellement un Etat neutre. Ce statut du pays fait pourtant l'objet des débats animés menés par les responsables politiques ukrainiens. L'Ukraine souhaite en outre adhérer à l'Union européenne.
Un changement de pouvoir ayant des caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit à Kiev le 22 février. La Rada suprême (parlement) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions sans lancer la procédure de destitution prévue par la loi, a réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai.
Les régions du sud-est de l'Ukraine se sont opposées à la politique des nouvelles autorités de Kiev et ont organisé dimanche dernier des référendums sur leur statut politique. Suite aux consultations qui se sont déroulées à Donetsk et Lougansk, ces régions ont proclamé leur indépendance vis-à-vis de Kiev.
Pour apaiser les tensions, le gouvernement ukrainien a pris l'initiative de lancer un dialogue national sous forme de tables rondes. L'OSCE a pour sa part proposé un médiateur pour ce dialogue, Wolfgang Ischinger.
En visite mercredi à Kiev, ce diplomate allemand a salué l'idée des tables rondes qui visent, selon lui, à « promouvoir la stabilité et le consensus national ».