Les spécialistes du ministère russe des Situations d'urgence ont inspecté 14 villes et villages de l'ex-Yougoslavie, y compris du Kosovo, où l'aviation de l'Otan a largué des munitions à uranium appauvri en 1999, a annoncé mercredi à Moscou Vladislav Bolov, responsable du ministère.
"Au risque de leurs vies, les membres d'un groupe opérationnel du ministère des Situations d'urgence ont réalisé une inspection radiologique et chimique du territoire de l'ex-Yougoslavie touché par les bombardements de l'Otan, y compris avec des armes à uranium appauvri", a indiqué M.Bokov qui dirige le Centre de suivi et de prévisions des catastrophes naturelles et techniques "Antistikhia" du ministère.
La mission s'est déroulée en Serbie, Voïvodine et au Kosovo dans le cadre du programme humanitaire international Focus.
En 1999, les forces de l'Alliance ont procédé à des bombardements de la Yougoslavie sans le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU, prenant la défense des Albanais du Kosovo. L'aviation de l'OTAN a notamment largué des munitions à uranium appauvri, ainsi que des bombes à fragmentation interdites par la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Les frappes aériennes, qui ont duré 78 jours, ont fait entre 2.500 et 3.500 morts dont 89 enfants et 12.500 blessés parmi les civils, ainsi que 1.031 morts et plus de 5.000 blessés parmi les militaires et policiers serbes, selon différentes sources.