La Russie élabore son propre remède contre la « peste du 20e siècle ». L’échantillon sera prêt avant la fin de l’année pour subir ensuite les tests cliniques. Ces recherches ont une importance énorme pour la médecine étant donné l’absence jusqu’à présent de médicament efficace contre le VIH, note le président du Conseil de coordination de l’Organisation publique russe « Communauté des personnes vivant avec le VIH », Vladimir Maïanovski :
« Il existe une thérapie antirétrovirale, qui permet à une personne atteinte de cette infection de vivre longtemps, mais elle est malheureusement fort onéreuse et elle doit être appliquée journellement à heures fixes, ce qui implique une certaine responsabilité du patient. Quant aux perspectives du vaccin, toutes les personnes vivant avec le VIH et les individus qui se soucient de leur état de santé souhaitent obtenir un vaccin, tant prophylactique que thérapeutique. »
L’élaboration du remède prévoit toute une série de tests avant ses essais sur des humains. Le processus est long, et pour le moment n’a jamais abouti à un succès complet, rappelle Oleg Iourine, du Centre de recherches fédéral pour la prophylaxie et la lutte contre le SIDA :
« De tels vaccins, il en a été créé un bon nombre. A quel point celui-ci sera meilleur que d’autres. A mon avis cela ne résoudra pas le problème, car même s’il s’avère excellent, sa mise au point et son utilisation à une large échelle prendront beaucoup de temps. Les tests sont assez compliqués et peuvent demander plus de cinq ans. »
Les virologues et les immunologistes du monde entier cherchent depuis plusieurs décennies à élaborer un vaccin contre le VIH, et cette tâche est devenue prioritaire. En Russie on s’est penché sur ce problème en 1994, plus tard qu’en Occident, mais qui sait, peut-être, que c’est ici qu’on saura résoudre plus vite ce grave problème. T
