La génération de l’époque de la Grande guerre patriotique est composée de gens à part. Après avoir combattu au front ils ont vécu des temps difficiles tout en croyant en un avenir meilleur, en étant capables de donner leur vie pour sauver autrui. Cette guerre a laissé de nombreuses cicatrices dans les âmes de ceux qui ont survécu mais aussi de ceux qui sont nés plus tard. Chaque famille a perdu un mari, un frère, un fils. Combien d’exploits y a-t-il eu dans cette guerre ? Impossible de les compter, les mots manquent pour exprimer la gratitude. A la veille du Jour de la Victoire des décorations ont été remises à ceux qui ont mérité une décoration pendant la Grande guerre patriotique mais, pour une raison ou une autre, ne l’avaient pas reçue. Parmi eux, peu nombreux sont ceux qui sont aujourd’hui en vie. Vassili Tkanov, soldat de l’Armée rouge qui a participé à l’assaut de Berlin en avril 1945, s’est vu remettre l’Ordre de la Gloire de 3e classe soixante-neuf ans plus tard. Agé de 92 ans il a dit à La Voix de la Russie ignorer qu’il avait mérité une décoration.
« J’ai été blessé le 30 avril à Berlin. Je ne savais rien de ma décoration parce que j’étais à l’hôpital. J’ai combattu sur le premier front ukrainien. Nous sommes entrés dans Berlin un matin d’avril, à l’aube, avec les chars et l’artillerie. L’assaut de Berlin, deux fronts y ont participé. Berlin a cédé le deux mai. Les combats se sont poursuivis même pendant la nuit ».
On se rappelle tous des lettres de front. Celles écrites dans les tranchées, dans les gourbis, entre deux combats… C’est avec impatience qu’on les attendait mais des fois elle apportait une triste nouvelle : votre mari, votre frère, votre fils est mort, porté disparu. C’est la nouvelle qu’a reçue la famille de Pavel Kouznetsov porté disparu. Pendant de nombreuses années ses proches on ignoré son sort. C’est par hasard que la petite-fille de Pavel, en consultant les archives électroniques au Musée central de la Grande guerre patriotique, a appris que son grand-père était mort à la bataille de Stalingrad. Le 5 mars 1943 il a été décoré à titre posthume de l’Ordre de l’Etoile rouge. Sa fille Nina a récemment reçu la décoration de son père…
Les années passent, les générations changent mais ceux qui sont partis au front, si jeunes et innocents, ils resteront à jamais dans nos cœurs. On ne sait pas qui est mort durant les premières minutes de la guerre, on ne sait pas qui a reçu le dernier coup ennemi mais on sait qu’ils ont tous combattu pour rapprocher l’heure de la Grande Victoire. T