Ukraine : Timochenko menace le pays d'une nouvelle révolution

© RIA Novosti . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaKommersant
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Le "camp orange" se divise à l'approche de l'élection présidentielle en Ukraine, écrit jeudi 8 mai le quotidien Kommersant.

Le "camp orange" se divise à l'approche de l'élection présidentielle en Ukraine, écrit jeudi 8 mai le quotidien Kommersant.

La chef du parti Patrie au pouvoir, Ioulia Timochenko, ex-première ministre et candidate à la présidentielle, s'est déchaînée contre le favori, l'oligarque Petr Porochenko, menaçant d'un "troisième cycle de révolution" si ce dernier était élu. Dans ce contexte viennent d'être publiés des communiqués faisant état de la préparation d'un attentat contre Timochenko. L'élection du 25 mai promet une défaite à l'ex-première ministre et à Kiev, tout le monde commence à remarquer qu'elle tente le tout pour le tout pour empêcher l'élection.

La situation politique intérieure est particulièrement tendue en Ukraine à l'approche de la présidentielle du 25 mai. La thèse de la "menace russe" n'a pas empêché la principale accusatrice de Moscou, Ioulia Timochenko, d'ouvrir un second front dans le pays. Cette fois elle s'oppose à l'oligarque Petr Porochenko, favori de la course présidentielle. Hormis le leader du parti Oudar Vitali Klitchko, qui a retiré sa candidature au profit du favori, un autre politicien du "camp orange" est passé du côté de Porochenko : Iouri Loutsenko.

Cependant, les tentatives du milliardaire de faire passer Ioulia Timochenko dans son camp et de s'entendre avec elle sur le futur partage du pouvoir ont échoué. Jusqu'à dernièrement, le QG de l'oligarque laissait entendre qu'en cas d'entente avec Timochenko - ou d'abandon de ses ambitions présidentielles - elle pourrait revenir au poste de première ministre.

"Si le pays choisit un autre président, sachant que je n'ai qu'un seul concurrent aujourd'hui, je crois que nous devrons vivre un troisième cycle de révolution", a averti Ioulia Timochenko.

La déclaration de l'ex-première ministre a semé la confusion jusqu'aux rangs de ses collaborateurs. "J'espère que nous avons mal interprété la déclaration de Timochenko.

Les candidats doivent aujourd'hui mener la société vers la paix, pas de nouvelles révolutions.

Le pays est en guerre, il est dans un état délabré et les politiciens doivent chercher des moyens de s'unir", a déclaré le député Alexandre Briguinets du parti Patrie.

Une autre information a également attiré l'attention générale sur Timochenko : le service de presse de Patrie a annoncé la préparation d'un attentat contre l'ex-première ministre, selon les informations reçues des services renseignements. "Les forces de l'ordre estiment que la menace émane des forces prorusses. Il est possible que cela fasse partie du plan visant à déstabiliser la situation et à empêcher l'élection", a déclaré le député Sergueï Vlassenko du parti Patrie.

Par ailleurs, un récent sondage a montré que si l'élection se tenait dans les jours à venir, 33,3% des électeurs voteraient pour Porochenko, alors que Timochenko ne pourrait compter que sur 10% des voix.

Certains voient dans les menaces de Timochenko un geste désespéré : sa tentative de brandir la perspective d'un nouveau Maïdan montre simplement qu'elle tente le tout pour le tout.

"La déclaration d'Ioulia Timochenko insinuant que sa défaite entraînerait une nouvelle révolution, rend perplexe. Le Maïdan est une sérieuse force de dissuasion contrôlée par de nombreuses associations et suivra attentivement les actions du nouveau président. L'éventualité d'un nouveau cycle de révolution dépendra de ses démarches. Si le gouvernement ne répondait pas aux enjeux actuels, il serait balayé. Mais je ne pense pas que des grandes manifestations commenceraient immédiatement après l'élection", a déclaré Igor Kogout, directeur du Laboratoire d'initiatives législatives d'Ukraine.

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