L'Ukraine doit être au centre des priorités de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), estime la présidente de cette organisation Anne Brasseur.
"Si vous me demandiez aujourd'hui quelles sont les trois priorités du Conseil de l'Europe, je devrais vous répondre l'Ukraine, l'Ukraine, et l'Ukraine", a-t-elle déclaré mardi à Vienne à l'occasion de la conférence ministérielle du Conseil.
Mme Brasseur a également fait savoir qu'elle déplorait la décision de la Douma (chambre basse du parlement russe) de suspendre effectivement la participation de la délégation russe aux activités de l'APCE.
Le 10 avril dernier, après avoir réexaminé les pouvoirs de la délégation russe en représailles au rattachement de la Crimée à la Russie, l'APCE a exclu la délégation de ses organes dirigeants: le Bureau de l'Assemblée, le Comité des présidents et la Commission permanente. L'APCE a également privé la Russie de droit de vote et de participation à des missions d'observation des élections. Ces sanctions resteront en vigueur jusqu'à la fin de 2014.
Mme Brasseur a confirmé que l'Assemblée avait réellement "suspendu les droits de vote de la délégation russe, sa possibilité d'être représentée au sein du Bureau et du Comité des Présidents de groupes politiques, ainsi que son droit de participation à l'observation des élections, mais qu'elle n'avait pas suspendu ses pouvoirs", afin de permettre à la délégation russe de poursuivre le dialogue et de participer aux autres activités de l'Assemblée.
Selon le président de la commission des affaires internationales de la Douma Alexeï Pouchkov, en décidant de "punir" la Russie, l'APCE s'est pratiquement exclue de la politique européenne, car le règlement de la crise en Ukraine est impossible sans la participation de Moscou.