A Kiev, les militaires ukrainiens et les médias ont commencé à s’inquiéter, prétendant que les avions se préparaient à des frappes massives suivies d’une intervention au sol russe. Ensuite, ils se sont rappelé que le 9 mai, à Sébastopol, il y aurait une parade militaire russe, aérienne comprise. Pourtant, la panique était grande, note le rédacteur en chef de la revue Arsenal de la Patrie Victor Mourakhovski.
« En fait, dans les réseaux sociaux en premier lieu, il y a eu une masse de commentaires du genre : il faut chercher un refuge pour se cacher des avions russes. Les Ukrainiens n’ont pas l’habitude de telles actions : leurs avions ne volent pratiquement pas. Pour eux, lorsqu’il y a une cinquantaine d’avions dans le ciel simultanément, c’est un événemen extraordinaire qui ressemble à une tentative d’invasion. »
L’hystérie des médias ukrainiens au sujet des avions qui volent (chose inhabituelle en Ukraine, apparemment), est tout à fait absurde, elle devrait faire sourire, ou, plutôt, rire aux éclats, mais en réalité, ces pseudo-menaces russes sont devenues un instrument de la guerre informationnelle entre les mains de Kiev, note M. Mourakhovski.
« Le but est de détourner l’attention des événements réels sur le territoire ukrainien, surtout dans le sud-est. Ensuite, il s’agit d’attirer une fois de plus l’attention des sponsors étrangers vers la prétendue menace d’invasion russe. Nous voyons au cours des derniers événements en Ukraine un grand nombre de spéculations sur la prétendue présence de troupes russes, des préparatifs d’invasion de l’Ukraine. Et les avions se préparant au défilé militaire du 9 mai figurent en bonne place. L’Occident a nommé la date-repère : le 25 mai. Si la situation dans le sud-est ne se stabilise d’ici là, il y a peu de chances que les pays occidentaux et le FMI octroient de l’argent à l’Ukraine. Donc, les Ukrainiens entreprennent de gros efforts : ils mobilisent l’armée, mènent des opérations punitives, sèment la panique pour justifier leurs actions. »
« La peur a de grands yeux ». En exploitant ce proverbe, Kiev fabrique des histoires terribles sur la méchanceté de la Russie. D’abord, les Ukrainiens avaient peur du matériel militaire russe qui stationnait dans les bases russes, de l’autre côté de la frontière. Nouvel épouvantail, les avions russes se préparant au défilé du 9 mai. T
