Cette mesure contreproductive prise par les Etats-Unis et l’UE accule dans l’impasse la situation déjà critique en Ukraine, estime le vice-ministre russe des AE Grigori Karassine. Il convient de noter, d’ailleurs, que le marché boursier russe a réagi positivement à cette troisième vague de sanctions. Et cela en dépit du fait qu’à part les fonctionnaires ajoutés à la « liste noire » américaine, celle-ci s’est enrichie de 17 sociétés russes, dont 13 frappées de « restrictions supplémentaires ». Le Japon et le Canada ont étendu de même leurs listes de sanctions. Celle de l’UE a été allongée de 15 noms. Le porte-parole officiel du MAE de Russie Alexandre Loukachevitch a déclaré que « la nouvelle portion de sanctions, adoptée par l’UE contre des citoyens russes et ukrainiens, ne manque pas d’inspirer de la répulsion ».
« Au lieu de faire asseoir la clique à Kiev à la table des pourparlers avec le Sud-est de l’Ukraine afin de se pencher sur la future structure du pays, nos partenaires se laissent mener à la bride par Washington, en multipliant des gestes inamicaux à l’égard de la Russie. Si d’aucuns à Bruxelles espèrent ainsi stabiliser la situation en Ukraine, alors cela atteste clairement une incompréhension totale de la situation politique intérieure dans ce pays et encourage directement les néonazis locaux à continuer leurs exactions sommaires à l’encontre de la population pacifique du Sud-est. N’avez-vous pas honte ? »
La différence d’approches européenne et américaine s’explique par le fait que les pays d’Europe se guident, en premier lieu, sur l’utilité économique. Tandis que M. Obama cherche plutôt à résoudre ses problèmes en politique intérieure et à gagner des points. Bien que le passage à la langue des sanctions constitue un échec évident de la politique américaine, selon le directeur général du Conseil russe pour les affaires internationales, Andreï Kortounov. T
