« Il y a beaucoup de mosquées en Crimée, y compris à Simferopol. Il existe également des tendances, des courants religieux qui ont reçu en leur temps un développement considérable sur la péninsule. Je pense notamment au mouvement Hizb ut-Tahrir qui n'est pas interdit en Ukraine, mais qui est reconnu comme une organisation extrémiste en Russie », a déclaré M. Valioulline lors d'un duplex télévisé Moscou-Simferopol organisé par RIA Novosti.
De nombreux partisans de cette organisation islamique ont quitté la Crimée depuis l'entrée de la péninsule dans la Fédération de Russie, a indiqué le représentant du Congrès mondial des Tatars, ajoutant qu'il ne voulait pas citer de chiffres.
Hizb ut-Tahrir-al-Islami (Parti de la libération islamique) est une organisation fondée en 1953 à Jérusalem-Est par un juge d'un tribunal de la charia. Le parti se fixe pour objectif de « rétablir un mode de vue islamique juste et un Etat islamique (califat) ». Sur le territoire de l'UE, le Hizb ut-Tahrir est interdit en Allemagne (en raison de la propagande antisémite pratiquée par l'organisation), de même qu'au Danemark et en Grande-Bretagne.
En février 2002, la Cour suprême de Russie a inscrit Hizb ut-Tahrir sur la liste des organisations terroristes et en a interdit les activités. Cette décision a donné lieu à des poursuites pénales engagées contre les membres du mouvement. En octobre 2008, le Comité antiterroriste national (NAK) a annoncé que 31 membres du parti avaient été mis en examen au Tatarstan, en Bachkirie et dans les régions de Kourgan et de Tcheliabinsk.