Arctique russe : préserver les richesses de ce fabuleux trésor

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L’Arctique est la zone du silence des glaces, d’une nature mystérieuse et des richesses innombrables. Ses sous-sols recèlent des milliards de barils de pétrole et de mètres cubes de gaz naturel. De nos jours cette région est l’une des plus importantes zones d’intérêts nationaux de la Russie. Mais qu’importe davantage aujourd’hui – prendre à l’Arctique ses richesses ou bien les garder pour l’avenir ?

Depuis près de quarante ans les Etats arctiques exploitent des gisements sur les côtes polaires et dans les mers arctiques. Les nouveaux champs pétroliers et gaziers focalisent toujours plus l’attention, surtout dans le contexte de la fonte continue des glaces arctiques. De nouvelles technologies d’extraction du pétrole et du gaz naturel se développent dans le monde, constate Alexandre Baguine, chef de recherches à l’Institut de l’économie de l’exploitation des ressources naturelles et de la politique écologique auprès de l’Ecole supérieure de l’économie :

« Selon l’évaluation confirmée par les géologues étrangers et russes, une immense réserve de gisements restent à découvrir. Avec la modernisation et le perfectionnement du matériel et des technologies, les ressources (d’hydrocarbures) du plateau continental à une grande profondeur ne sont plus considérées comme inaccessibles. L’Arctique est une ultime réserve de nouveaux gisements encore inconnus. Les résultats des études norvégiennes consacrées à la solution des problèmes d’ordre technologique indiquent que ces conditions rudes et la fragilité de l’écosystème arctique sont perçues comme un défi. Pour cette raison on s’assigne pour tâche de développer des technologies qui permettront de réagir aux éventuels dangers et assureront un régime d’extraction sécurisé. »

Mais certaines craintes demeurent. Ainsi, la mise au point d’une nouvelle technologie d’extraction prend plus d’un an, et dans le cadre de l’Arctique elle peut requérir une quinzaine d’années. Si les compagnies pétrolières et gazières pensent retirer un profit immédiat en ignorant les règles de sécurité, comme ce fut le cas avec la compagnie BP dans le Golfe du Mexique en 2010, le résultat peut s’avérer dramatique, selon Vassili Bogoïavlenski, directeur adjoint de l’Institut des problèmes du pétrole et du gaz naturel auprès de l’Académie russe des sciences :

« Presque chaque année, de très violentes tempêtes mettent hors-service des dizaines de plateformes en mer et endommagent autant de conduites sous-marines causant une pollution d’un volume de quelque vingt mille tonnes en une seule fois. Si une catastrophe analogue à l’incident du Golfe du Mexique se produisait en Arctique, les conséquences seraient bien plus graves. »

Il faut protéger l’Arctique, surtout ses mers, les glaces, sous lesquelles se déroule une vie unique, disent les spécialistes. Si nous savons préserver l’Arctique aujourd’hui, à l’avenir cette « Terre de la Grande Ourse » ne demeurera pas en reste. T


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