L'Occident accuse sans fondement Moscou de ne pas respecter la Déclaration signée le 17 avril à Genève par la Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'UE, a indiqué lundi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Tout en accusant sans fondement la Russie de ne pas appliquer la Déclaration de Genève du 17 avril 2014, nos partenaires occidentaux affirment que les autorités ukrainiennes auraient adopté des mesures positives. Le G7 considère-t-il vraiment comme une mesure «positive» l'opération militaire menée par les forces armées et les services de sécurité dans l'Est du pays contre ceux qui s'opposent à la politique du régime actuel de Kiev?", lit-on dans le communiqué.
Samedi dernier, les pays du G7 ont accusé la Russie de ne pas respecter les ententes de Genève prévoyant une désescalade la tension en Ukraine et menacé Moscou de nouvelles sanctions.
"Il est surprenant de constater que le G7 a fait sa déclaration sur fond de soutien apporté par les pays occidentaux au coup d'Etat en Ukraine, et ce en violation de l'accord signé en présence des hauts représentants de la Pologne, de l'Allemagne et de la France", souligne le communiqué, précisant que cet accord "engageait les parties signataires à lancer une réforme constitutionnelle avant de tenir une élection présidentielle".
Enfin, "nos partenaires occidentaux passent sous silence la violation grossière en Ukraine des droits élémentaires des citoyens, dont la liberté de la parole et des médias", affirme la diplomatie russe. A titre d'exemple, Moscou cite le fait que presque toutes les chaînes de télévision russe sont interdites en Ukraine et que les journalistes russes sont régulièrement interpellés et expulsés.
Le 17 avril, l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'UE ont tenu à Genève des négociations en vue de trouver une solution à la crise ukrainienne. Les négociateurs ont défini une série de mesures visant à apaiser les tensions. Il s'agit notamment de désarmer les groupes paramilitaires illégaux, de libérer les bâtiments illégalement occupés et de lancer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.