Nucléaire civil: la Russie est de retour en Finlande

© FennovoimaLa centrale nucléaire d'Hanhikivi
La centrale nucléaire d'Hanhikivi - Sputnik Afrique
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Les actionnaires de la compagnie finlandaise Fennovoima ont décidé de soutenir la construction de la centrale nucléaire russo-finlandaise Hanhikivi 1. Ce contrat signé fin 2013 inclut la participation de Rusatom Overseas, une succursale de l'entreprise publique russe Rosatom et de Fennovoima.

Les actionnaires de la compagnie finlandaise Fennovoima ont décidé de soutenir la construction de la centrale nucléaire russo-finlandaise Hanhikivi 1. Ce contrat signé fin 2013 inclut la participation de Rusatom Overseas, une succursale de l'entreprise publique russe Rosatom et de Fennovoima.

Aujourd’hui Rosatom met en œuvre - ou s'apprête à le faire - plusieurs projets de construction de centrales nucléaires, notamment en Hongrie, en Turquie et au Bangladesh. Chacun a ses particularités. Celui que Rosatom compte mener en Finlande, par exemple, sera le seul projet nucléaire mené par la Russie en Union européenne, souligne Sergueï Pikine, directeur de la fondation pour le développement énergétique: "Si dans d'autres pays on constate des contretemps - la Bulgarie y a renoncé et tout n'est pas simple avec la Hongrie -, la Finlande est le seul pays qui poursuit le développement du secteur énergétique nucléaire et suit un raisonnement purement économique, et non politique. L'économie est primordiale pour les Finlandais. C'est pourquoi le choix s'est porté sur Rosatom et pas des compagnies françaises ou américaines qui cherchaient, évidemment, à faire pression sur le gouvernement finlandais".

Rosatom a remporté cet appel d'offres en proposant les coûts de construction les plus bas et de cofinancer le projet. La centrale sera avant tout amortie grâce à la fixation du prix de production de l'électricité à long terme. L'argent sera donc remboursé aux investisseurs: Rosatom et la partie finlandaise. Les actionnaires de Fennovoima (des entreprises industrielles finlandaises) rachèteront la majeure partie de l'électricité produite pour les besoins de leurs propres compagnies. Il se pourrait également qu'une partie de cette électricité soit vendue sur le marché scandinave commun qui regroupe la Finlande, la Suède et la Norvège. Les tarifs de l'électricité évoluent sur le marché scandinave mais, dans l'ensemble, sont légèrement supérieurs à ceux pratiqués en Russie. C'est un facteur avantageux pour la construction de la centrale nucléaire, notamment quand on prend en compte le fait que la durée d'exploitation des centrales nucléaires est largement supérieure à celle des centrales de gaz et, qui plus est, des systèmes utilisant des sources d'énergie renouvelable. Ce n'est pourtant pas l'argent qui joue un rôle primordial ici, mais le fait que l'industrie russe puisse être occupée par ce projet et que le réacteur soit fabriqué en Russie. Cela confirme une nouvelle fois le choix d'une stratégie juste, visant une promotion plus active des technologies nucléaires russes sur les marchés extérieurs, avec le soutien et le financement de l'Etat.

Rusatom Overseas projette de fournir à la centrale Hanhikivi un réacteur de 1.200 MW. "Les Finlandais connaissent bien les technologies nucléaires russes. La centrale nucléaire de Loviisa fonctionne en Finlande depuis de nombreuses années", souligne Andreï Gagarinski, conseiller du directeur du Centre russe de recherche Institut Kourtchatov : "Nous avons une bonne expérience de travail avec la Finlande. Une centrale nucléaire conçue par l'URSS a été construite ici dans les années 1970. Il s'agissait de la première sortie de l'Union soviétique au-delà du rideau de fer dans le secteur énergétique nucléaire. Cette centrale fonctionne parfaitement à ce jour et a augmenté sa puissance d'une dizaine de pour cent".

Le réacteur destiné à la centrale Hanhikivi, d'après l'expert, est le meilleur projet de la Russie aujourd'hui. Il est fiable et possède un niveau de sécurité très élevé, confirmé et reconnu dans le monde. Il s'agit du réacteur à eau sous pression de Rosatom AES 2006, qui répond parfaitement aux normes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et correspond à la génération 3+. Ce projet est constamment en développement – les chercheurs augmentent la puissance du réacteur, réduisent sa consommation et améliorent d'autres caractéristiques.

 

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