Les spécialistes et les politologues en sont persuadés : celui qui contrôle l’Arctique s’assure un avantage stratégique économique et géopolitique. En effet, cette région éloignée concentre de très importantes réserves d’hydrocarbures, possède un potentiel colossal au regard du transit et a une portée militaire. La Russie participe activement à la prospection et entame l’exploitation des champs gaziers et pétroliers polaires, aménage la Voie maritime du Nord, renforce le groupe d’armée en territoire arctique.
En ce moment, la Russie met en œuvre les Principes de la politique nationale en Arctique jusqu’à 2020 et à plus long terme, ainsi que la Stratégie de développement de la zone arctique et de la sécurité nationale jusqu’à 2020. Lors de la réunion du Conseil de sécurité russe, le président Poutine a attiré l’attention de ses membres sur la sécurité de la zone arctique comme activité clé du gouvernement.
Les sites pétroliers et gaziers, les terminaux de chargement et les conduites doivent être protégés de manière fiable contre les terroristes et autres dangers éventuels. Il ne peut pas y avoir de détails insignifiants quand il s’agit de sécuriser la zone arctique russe, notamment en renforçant la composante maritime des gardes-frontière.
Le chef de l’Etat a appelé à prévoir un financement suffisant du programme national de l’essor de la zone arctique russe. Mais il faut commencer, d’après lui, par étudier en détails son application. Voici les accents que le président a mis à ce sujet.
« Il convient de renforcer les infrastructures militaires, je parle notamment de former dans notre partie de l'Arctique un réseau unique de bases navales pour les navires de surface et les sous-marins de nouvelle génération. Nous continuerons d’investir des moyens considérables dans l’Arctique, de résoudre des tâches liées à l’essor économique et social de nos régions arctiques, d’en renforcer la sécurité. C’est ce que nous dictent nos intérêts nationaux. »
Rappelons que la création de troupes arctiques de Russie avait été évoquée déjà en 2009. Cinq ans après, le pays est s’apprête à former un groupe de militaires capable d’assurer la sécurité et de protéger les intérêts nationaux de la Russie en Arctique. N
