Le scrutin présidentiel prévu en Syrie le 3 juillet prochain est contraire au communiqué de Genève sur une transition politique dans le pays, a déclaré mardi aux journalistes la porte-parole du département d'Etat américain Jen Psaki.
"Toute action unilatérale relative à la tenue de l'élection est absolument contraire au Communiqué de Genève", a indiqué Mme Psaki.
Un représentant des Nations unies avait antérieurement exprimé un avis similaire, soulignant que la tenue du scrutin était incompatible avec la lettre et l'esprit du communiqué de Genève.
Londres a de son côté qualifié la prochaine présidentielle d'illégitime et a promis de ne pas reconnaître ses résultats.
Réuni le 30 juin 2012 à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.
Le président du parlement syrien, Mohammad al-Laham, a annoncé lundi que l'élection présidentielle en Syrie se tiendrait le 3 juin prochain. Pour la première fois, plusieurs candidats pourront s'y présenter. Auparavant, le chef de l'Etat syrien était élu par référendum.
Le président sortant Bachar el-Assad, contesté depuis mars 2011, a été réélu à la tête de l'Etat le 27 mai 2007 avec 97,26% des suffrages exprimés. Jusqu'à présent, le chef de l'Etat n'a toujours pas officiellement confirmé son intention de briguer un troisième mandat.