« Ils (représentants de l'OSCE, ndlr) se sont enquis de nos revendications, ont visité nos bâtiments, vérifié les allégations des chaînes (de télévision, ndlr) ukrainiennes, selon lesquelles nous tenons en captivité des gens et les torturons. Ils nous ont aussi demandé si nous avions suffisamment de nourriture et de l'assistance médicale », a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Les représentants de l'OSCE ont également communiqué avec de simples citadins et ont rencontré les médecins locaux pour préciser les informations sur le nombre de tués et de blessés dans les heurts avec les adversaires de la fédéralisation.
Refusant de reconnaître les nouvelles autorités, les habitants de plusieurs régions du sud et de l'est tiennent des meetings de protestation, exigeant la tenue d'un référendum sur la fédéralisation de l'Ukraine. Mardi 15 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération militaire contre les manifestants.
Les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine ont adopté le 17 avril dernier à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.
La mission d'observation de l'OSCE est déployée à Donetsk pour contrôler l'application dudit accord. Les parties s'étant entendues sur les mesures de « désescalade » dans l'Est de l'Ukraine, la mission de l'OSCE est appelée à jouer un rôle clé dans la mise en place de l'accord.