La campagne électorale débute lundi en Syrie, pour la première fois plusieurs candidats pourront se présenter à l'élection présidentielle qui se tiendra au plus tard le 17 juillet.
Cette date butoir correspond à l'expiration du deuxième mandat présidentiel de Bachar el-Assad, arrivé au pouvoir en 2000 après la mort de son père. D'après les autorités syriennes, le scrutin se déroulera fin juin-début juillet, la date exacte devant être prochainement fixée par le parlement. Damas exclut toute annulation ou report du vote.
"Nous n'admettrons aucun retard, ni annulation de la présidentielle pour des raisons de sécurité liées à la situation dans la politique étrangère ou intérieure", a fait savoir le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi.
En mars dernier, le parlement syrien a voté une nouvelle loi électorale en vertu de laquelle plusieurs candidats pouvaient briguer le mandat présidentiel. Auparavant, le chef de l'Etat syrien était élu par référendum. Désormais, les intéressés doivent soumettre leur candidature au parlement et bénéficier du soutien d'au moins 35 députés sur 250. Le candidat doit avoir plus de 40 ans et doit avoir vécu dans la République arabe syrienne pendant une période de 10 ans de manière continue au moment où il présente sa candidature et ne doit pas avoir une nationalité autre que syrienne.
Le président sortant Bachar el-Assad, contesté depuis mars 2011, a été réélu à la tête de l'Etat le 27 mai 2007 avec 97,26% des suffrages exprimés. Jusqu'à présent, le chef de l'Etat n'a toujours pas officiellement confirmé son intention de briguer un troisième mandat. Cependant, son entourage a fait entendre à plusieurs reprises que rien n'empêchait sa participation au scrutin.
Dans une interview accordée en avril 2013 à la chaîne de télévision syrienne Al-Ekhbariya, le président syrien a indiqué qu'il n'envisageait pas de s'accrocher au pouvoir et qu'il partirait si le peuple le décidait. "Le poste présidentiel est un outil, mais jamais un objectif. Le poste n'a aucune valeur (…). L'objectif pour lequel le responsable doit lutter est le soutien populaire", a-t-il alors déclaré.