Le refus et l'incapacité de Kiev de mettre un terme aux actions du Secteur droit constitue une menace pour l'accord signé le 17 avril à Genève par la Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'UE, a indiqué lundi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ce document fait suite à un entretien téléphonique qui a eu lieu lundi entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"Sergueï Lavrov a souligné que l'incapacité et le refus des autorités de Kiev de mettre un terme aux violences perpétrées par le Secteur droit et par d'autres ultranationalistes […], de cesser les arrestations et de libérer les militants du mouvement de protestation dans les régions sud-est du pays constituaient une menace pour la mise en œuvre de la déclaration de Genève signée par la Russie, les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Ukraine", lit-on dans le communiqué.
"Le ministre a appelé le secrétaire d'Etat à faire pression sur Kiev, à ne pas laisser les têtes échauffées provoquer un conflit sanglant et à inciter les nouvelles autorités ukrainiennes à honorer leurs engagements, ce qui permettrait de procéder immédiatement à une désescalade du conflit", a souligné Moscou.
Les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine ont adopté le 17 avril dernier à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments et les lieux publics occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.