Les militaires russes ne sont arrivés en Crimée qu'à la veille du référendum du 16 mars sur son statut politique pour garantir la sécurité des votants, a déclaré vendredi soir le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
"Pour comprendre la vérité, il faut tenir compte des dates (…). Quand le président russe Vladimir Poutine s'est exprimé pour la première fois sur la situation en Crimée — quelques jours voire plus d'une semaine avant le référendum — il n'y avait personne et le président l'a constaté. Mais pendant le référendum des gens spéciaux (des "hommes gentils") ont effectivement garanti la sécurité et M.Poutine l'a avoué jeudi dernier,", a indiqué M.Peskov à la chaîne de télévision Rossia 1.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 4 mars dernier que les hommes en treillis sans insignes, qui bloquaient les unités militaires ukrainiennes en Crimée, étaient membres des "forces d'autodéfense locales". Prié de préciser si Moscou avait participé à la formation des forces d'autodéfense de Crimée, il a dit "Non".
Le référendum sur le statut politique de l'ex-république autonome ukrainienne de Crimée s'est déroulé le 16 mars dernier. A l'issue du scrutin, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur du rattachement de la république à la Fédération de Russie. L'adhésion de la Crimée à la Russie a été officialisée le 18 mars.
Les autorités de Kiev et les pays occidentaux ne reconnaissent pas le référendum criméen et dénoncent l'annexion de la péninsule par Moscou.