Le président russe Vladimir Poutine a appelé jeudi à lever le blocus moldavo-ukrainien de la Transnistrie, république autoproclamée non reconnue par la communauté internationale.
"Il faut lever immédiatement ce blocus, dont les conséquences se répercutent sur les résidents de la Transnistrie (...). Des unités armées nationalistes sont déjà déployées à la frontière entre l'Ukraine et la Transnistrie, et cette situation doit être réglée le plus vite possible", a indiqué le chef du Kremlin lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.
A la chute de l'URSS, plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr ont proclamé la République moldave de Transnistrie. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, ce qui a déclenché un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est actuellement maintenue par une Force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La République de Transnistrie souhaite se séparer de la Moldavie, tandis que Chisinau s'y oppose et lui propose une large autonomie.
Fin mars, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé Chisinau et les nouvelles autorités de Kiev d'avoir organisé "un véritable blocus" de la Transnistrie. Le chef de la diplomatie russe a également reproché à l'Occident de passer cette situation sous silence.
Lors d'un référendum organisé en 2006, 97% des résidents de la Transnistrie se sont prononcés en faveur de l'indépendance de la région vis-à-vis de Chisinau et de son adhésion ultérieure à la Fédération de Russie.