Comme l’affirmait le chef du gouvernement polonais, cela ne correspondait pas à la vérité. A ce que je sais, monsieur le rédacteur, vous disposez d’une autre information. Laquelle ?
M. Renkas : Tout d’abord, on s’attend à ce qu’immédiatement après une telle déclaration du Premier ministre Tusk, doivent suivre des faits irréfutables et des sources de son information. C’est une déclaration très importante et elle touche la sécurité nationale.
En même temps, déjà l’année dernière les média et les portails Internet, consacrés à la minorité ukrainienne en Pologne, parlaient assez ouvertement de différents lieux d’entraînement de jeunes gens en territoire de notre pays. Tout cela, bien entendu, sous couvert d’entraînements sportifs, et pas du tout militaires. En automne encore cela ne donnait lieu à aucun soupçon.
Compte tenu de ces faits et vu que des politiques polonais, tels que Janusz Korwin-Mikke, possèdent de l’information sur la formation et les contacts des extrémistes du Maïdan avec leurs compagnons d’idées polonais, le Parquet doit lancer une enquête minutieuse. A ma connaissance, une requête à ce sujet a été enregistrée au parquet de Varsovie.
Il convient de noter que si le Premier ministre de Pologne affirme qu’en territoire national aucune formation des extrémistes n’avait eu lieu, on peut supposer que dans une certaine mesure ce fait a été déjà vérifié par les services spéciaux. En ce cas ces données doivent être officiellement publiés.
Correspondant : Vous avez mentionné les propos du politique Janusz Korwin-Mikke. A quel point sont-ils véridiques ?
M. Renkas : Janusz Korwin-Mikke a dit qu’ils fournirait tous les détails à l’appui. Je pense qu’à l’étape où tout est allé aussi loin, quand nous observons les résultats tragiques des actions des ultra-nationalistes du Maïdan, la question se pose sur la responsabilité juridique plus que politique. En conséquence, M. Janusz Korwin-Mikke et le Premier ministre Donald Tusk doivent être convoqués au Parquet pour présenter leurs sources d’information.
Correspondant : Puisque M. Korwin-Mikke a déclaré : « C’étaient des terroristes formés. Je sais même qui en Pologne les entraînait ». Interrogé sur leur identité, il a répondu qu’il en parlerait au cours de sa campagne électorale.
M. Renkas : Je ne voudrais pas du tout que cette situation fasse objet de discussions et de conjectures rien que pour les intérêts de la campagne électorale en Pologne. Pour cette raison la participation du Parquet est indispensable dans cette question. Il est surprenant que sur un sujet aussi important les parlementaires n’ont pas formé à ce jour de commission d’enquête spéciale pour élucider tous les détails. La campagne électorale n’aidera pas l’enquête, il faut en saisir et au plus vite des organes compétents.