Les braves soldats de fortune ne maîtrisant aucune langue slave et portant le treillis d’Outre-Atlantique, donnaient des ordres aux forces de l’ordre locales en anglais et ont vite fait de déblayer la place en en chassant les habitants de Kharkov qui se crurent tout permis. Il ne manque plus que d’exhiber le drapeau étoilé accroché à la mairie et pendre le président Yanoukovitch comme cela a été fait d’ailleurs pour le Président d’Irak exécuté dans sa propre capitale. Cela n’aura rien d’étonnant en soi, car le Parlement américain a depuis longtemps inclus le président de Biélorussie, pays limitrophe par rapport à l’Ukraine, dans la liste noire des leaders à assassiner par tous les moyens possibles. J’espère que vous avez bien compris qu’un parlement s’est permis de voter l’élimination physique d’un chef d’Etat étranger.
Au su et au vu de ces agissements, je constate, à mon corps défendant, que non seulement l’Occident a dépassé toutes les bornes mais en fait, il s’est déclaré, l’Amérique à sa tête, le vrai suiveur des nazis qui, eux aussi, affectionnaient la croix gammée, chérie par l’engeance de Kiev et croyaient les Russes être des créatures sous-développées et en voie de disparition. On sait très bien où cette aventure avait pris fin : dans les ruines du Reichstag. Les Américains, qui se promènent bravement à Kiev et à Kharkov en se prenant en photos et se donnant les allures des conquérants oublient vite que n’importe quelle confrontation avec la Russie n’a porté que de bien piètres fruits à tous ceux qui s’y frottaient à commencer par les Polonais. A chaque fois la Bérézina s’avérait inévitable et la Russie en ressortait encore plus forte et aguerrie. Le présent, j’en suis sûr, ne fera pas une exception à la règle.
Pour ce qui est des gens qui se croient tout permis, nous avons relevé des statistiques fort intéressantes. Il s’est avéré que plus de 77% d’Américains ne savaient même pas où se trouvait l’Ukraine. Pour eux, c’est un Etat qui allait de la Baltique à la Mongolie (peut-être ont-ils confondu avec la Moldavie, les pauvres). En plus, dans leur optique l’Ukraine était presqu’aussi grande que la Russie ! Comme disait Napoléon : « Et ça prétend gouverner le monde ! » Il est encore plus surprenant d’apprendre que plus ces êtres étaient ignares, plus ils étaient agressifs dans leur réaction contre la Russie, pays que l’on devait, selon eux, « vouer aux oubliettes de l’histoire ». Il est cent fois vrai que le sommeil de la raison engendre des monstres. Il est encore plus curieux d’apprendre que le jour où les Américains ont appris que les Russes ont riposté aux attaques des troupes géorgiennes contre la ville de Tskhinval en Ossétie, Caucase du Nord, en 2008, ils l’ont associé en masse à l’Etat de Georgia aux States. Les commentaires se ramassaient à la pelle dont : « Mon Dieux, mais pourquoi Georgia ? Passe encore si les Russes s’en prenaient à Alabama, mais Georgia !!! Quelle injustice ! » A mon sens, il s’agit d’une nation de paranoïaques grassement ignares qui prétendent régenter la planète Terre.
Il est encore plus triste et affligeant de constater que non seulement cette nation se croit autorisée de passer outre toutes les consignes de la diplomatie dont l’intangibilité des frontières et la souveraineté d’un Etat, mais qui plus est, elle aspire vraiment à la guerre. La guerre est la force motrice de l’économie de ce Frankenstein : plus il en fait, mieux il se porte. Cette constatation est gravissime, car elle condamne notre monde. Peu importe s’il s’agit d’une révolution arabe, d’une révolution en Ukraine ou de l’insurrection des wahhabites en France – ce qui compte c’est de porter le feu à notre domicile pour qu’il y ait un reflux des capitaux et de la main d’œuvre en direction de la Grande Amérique qui se croit à l’abri de tout mauvais coup.
Je soutiens haut et fort que nous sommes tous victimes des énergumènes qui sont à nos portes. L’Ukraine aujourd’hui et la France demain ! Ce n’est même pas Kiev qui est visé, car on imagine mal les nazillons paupérisés tenir le coup d’un rude hiver est-européen au sein d’une population affamée et sans chauffage. Les paysans ukrainiens en courroux leur courront sus bien avant les premières gelées. Il est beaucoup plus important de se rendre compte que grâce à l’Amérique, l’Europe a perdu toute sa crédibilité et n’est plus perçue comme le Grand Frère, porteur de la vérité et de la justice. Les derniers agissements des Occidentaux ont privé les Est-Européens de leur rêve d’un monde meilleur que le leur : plus juste, plus équitable, plus authentique, plus proche de ses racines ancestrales, qui n’a pas ou très peu connu les affres de la Seconde Guerre Mondiale et qui n’a jamais rompu avec ses traditions. C’était un rêve sur l’Europe de l’Ouest. A l’heure qu’il est, les peuples est-orientaux ont pris conscience qu’on les avait grossièrement trompés en abusant de leur confiance. Les gens ne pardonnent pas que l’on se joue d’eux et le retour du balancier a déjà commencé et ce n’est pas ces 1800 soldats américains déguisés qui sauront arrêter la revanche slave.