L'Union européenne ne pourra pas diversifier rapidement ses sources d'énergie afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, estime le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria.
"Cela demande du temps", a-t-il déclaré, ajoutant que l'idée de diversifier les sources d'énergie datait d'il y a longtemps.
La proposition de réduire les importations d'hydrocarbures russes a été formulée en Europe suite à la dégradation de la situation politique en Ukraine et au rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie. La nécessité d'affaiblir la dépendance des pays européens vis-à-vis des livraisons russes de pétrole et de gaz a notamment été évoquée par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.
En qualité d'alternative possible au gaz russe, les dirigeants de l'UE citent le GNL américain dont les livraisons ont été promises aux Européens par le président Barack Obama. Les experts estiment toutefois que si le gaz américain parvient un jour à remplacer le gaz russe dans le bilan énergétique de l'Europe, ce ne sera pas de sitôt.
Le ministre allemand de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel a déclaré à cette occasion qu'il ne voyait pas d'alternative raisonnable au gaz russe. Le ministre norvégien du Pétrole et de l'Energie Tord Lien a pour sa part souligné que la Norvège ne pourrait pas augmenter sensiblement ses fournitures gazières à l'Europe en cas de baisse des importations en provenance de Russie.
Gaz russe: l'UE ne réduira pas rapidement sa dépendance (OCDE)
20:56 03.04.2014 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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L'Union européenne ne pourra pas diversifier rapidement ses sources d'énergie afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, estime le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria.