Gaz : l’UE veut diversifier ses sources d’approvisionnement

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La rapide diversification des livraisons de gaz naturel en Europe pourrait demeurer un vœu pieux. Les écologistes américains s’opposent à la construction aux Etats-Unis de terminaux pour le gaz naturel liquéfié (GNL). De plus, de nombreuses années peuvent s’écouler avant que les fonctionnaires américains ne donnent leur aval à la construction de tels terminaux.

Il est vrai qu’un terminal est en chantier, mais cela ne suffit pas. La construction de cinq autres a été reportée sine die. Car le coût se monterait à au moins 50 milliards de dollars. Il faut donc commencer par trouver des investisseurs, puis attendre l’autorisation de la Commission fédérale de régulation de l'énergie (FERC), dont les fonctionnaires ne se dépêchent pas de donner leur conclusion, se référant à l’importance de l’expertise à accomplir. En outre le département subit une pression considérable de la part des défenseurs de la nature qui estiment insuffisantes les études de l’impact des terminaux de GNL sur l’environnement. On se rappelle la catastrophe de la plateforme Deepwater Horizon en 2010, dit Alexandre Passetchnik, qui dirige le département analytique du Fond russe de la sécurité énergétique nationale.

« Depuis, tous les projets touchant les hydrocarbures sur la côte sont perçus comme une menace à la nature. Et les riverains ne sont pas disposés à accepter de tels risques. Même si du point de vue de la sécurité il n’y a pas de grands problèmes. Néanmoins, lorsqu’il y a une importante infrastructure portuaire d’envergure, une flotte de tankers, tout cela conduit inévitablement à une pollution des eaux côtières. »

De plus, il y a quelques jours le secrétaire à l’Energie des Etats-Unis Ernest Moniz a déclaré que le gaz naturel américain pour l’Europe serait beaucoup plus cher que le gaz naturel russe.

Comprenant que son coût peut être excessif, les fonctionnaires européens ont décidé de se prémunir. Ils ont proposé à la Norvège, l’un des plus gros pays fournisseurs d’hydrocarbures en Europe, d’accroître sa production et son exportation de gaz dans les pays de l’UE. Et nouvelle déception. Le ministre norvégien du Pétrole et de l’énergie Tord Lien a annoncé que le pays pourrait à court terme augmenter la production de gaz naturel, mais de façon insignifiante. La Norvège est préoccupée maintenant par autre chose – la stabilité de l’extraction.

20 milliards de mètres cubes de gaz par an et encore pas avant six ans, c’est le maximum que peut faire la Norvège. A titre de comparaison : la Russie en a livré 146 milliards à l’UE en 2013. Sans à-coups ni rupture de contrats. T


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