L'Italie est capable de satisfaire ses besoins en gaz pendant l'hiver 2014-2015 sans importer de bleu russe via l'Ukraine, ont rapporté les médias internationaux citant le PDG du groupe pétrogazier Eni Paolo Scaroni.
"Nous sommes certains que même s'il n'y a pas de livraisons de gaz (russe) via l'Ukraine en hiver prochain, nous pourrons nous en passer", a indiqué M.Scaroni cité par l'agence Reuters.
Dans le même temps, M.Scaroni a déclaré le 25 mars au quotidien milanais Corriere della Sera que l'Europe dépendait à tel point des importations gazières russes qu'il était impossible de parler d'indépendance énergétique. Selon lui, l'Autriche, la Bulgarie et la Pologne seront les plus touchées en cas de rupture des livraisons de gaz russes, alors que la France, l'Italie et les Pays-Bas achètent du gaz russe, mais ils ont également d'autres fournisseurs.
L'Italie importe 90% de ses besoins en gaz dont plus de 50% de la Russie. Selon le groupe public russe Gazprom, l'Italie a presque doublé ses importations de gaz russe en 2013, les portant à 25,33 milliards de m³ contre 15,08 milliards en 2012.