Dans un entretien téléphonique lundi avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine a insisté sur des mesures efficaces pour lever le blocus de la Transnistrie (organisé de fait par Chisinau et Kiev, ndlr), rapporte le service de presse du Kremlin.
"Lors d'un échange des vues sur la Transnistrie, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de mesures efficaces pour lever le blocus de fait de cette région et trouver une résolution équitable et globale du problème transnistrien", lit-on dans le communiqué.
Vendredi dernier, M.Poutine a exprimé sa préoccupation au sujet de la Transnistrie au président Barack Obama. Il a notamment attiré l'attention de son homologue américain au blocus de fait de cette région qui complique considérablement la vie des Transnistriens ne leur permettant pas de se déplacer librement, de transiter et de faire du commerce extérieur.
Après la chute de l'URSS, les milieux nationalistes roumanophones de Chisinau ont proposé de rattacher la Moldavie à la Roumanie. Ces propos ont alarmé plusieurs régions moldaves - essentiellement russophones - de la rive gauche du Dniestr. Hostiles à cette perspective, les habitants de ces régions ont annoncé la création de la République moldave de Transnistrie. Pour réprimer cette démarche, les autorités moldaves ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, ce qui a déclenché un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La République de Transnistrie souhaite se séparer de la Moldavie, tandis que Chisinau s'y oppose et lui propose une large autonomie.
La paix dans la zone du conflit est actuellement maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien.
Le règlement du conflit fait l'objet de négociations menées au format "5+2", qui réunissent la Moldavie et la Transnistrie en tant que parties au conflit, la Russie, l'Ukraine et l'OSCE en tant que médiateurs, et l'Union européenne et les Etats-Unis en tant qu'observateurs.