Qui plus est, sa carrière politique qui l’a portée à son apogée au poste de Premier ministre de l’Ukraine semblait démentir le préjugé bien connu, selon lequel, les qualités intellectuelles ne sont pas l’apanage d’une beauté.
Victime de sa loyauté vis-à-vis de Vladimir Poutine Mme Timochenko a été mise en prison par son concurrent politique Victor Ianoukovitch sous prétexte d’avoir signé avec la Russie des accords sur les fournitures du gaz russe jugés ruineux pour l’économie ukrainienne. Or, aujourd’hui Ioulia Timochenko est sortie de prison et reprend ses activités politiques pour briguer le poste présidentiel. Bien entendu, elle garde désormais un chien de sa chienne à M. Poutine, mais ce sont surtout « ces foutus Russes » et la Russie qu’elle avoue haïr au point de vouloir les exterminer, selon ses propres paroles, au moyen des armes atomiques « pour transformer le territoire russe en un champ brûlé ».
Ces paroles que Mme Timochenko a prononcées lors d’une conversation téléphonique ont choqué tout le monde, et le gouvernement allemand a même trouvé utile de lui rappeler « certaines limites de langage et d’intentions qu’on n’a pas le droit de transgresser ». Pourtant je prendrais bien le risque de défendre Mme Timochenko, car je sais que le naturel chassé – en l’occurrence les qualités intrinsèques d’une belle femme – revient toujours au triple galop.
Prenons le cas de Mme Victoria Nuland, la secrétaire d’Etat américaine adjointe, qui, en février dernier, toujours pendant une conversation téléphonique, a recommandé à l’Union européenne « d’aller se faire foutre ». Certes, ces propos injurieux ont été unanimement blâmés, mais beaucoup moins sévèrement que ceux de Mme Timochenko. Or, moi, je trouve cette indulgence absolument injuste, car Mme Nuland est manifestement moins belle que Mme Timochenko.