Victor Ivanov, directeur du Service fédéral de contrôle des stupéfiants (FSKN) a qualifé cette décision d’irréfléchie et d’hypocrite parce qu’elle fait manifestement le jeu des narcocartels afghans et sud-américains. Les experts russes signalent que de nombreux pays dont les États-Unis eux-mêmes, pâtiront de ces mesures.
La suspension de la coopération avec Moscou en matière de lutte contre la trafic de drogues et l’annulation de la visite à Moscou de Michael Botichelli, directeur du service anti-drogues américain, font partie des sanctions décrétées par les États-Unis contre la Russie après le rattachement de la Crimée. Auparavant, la Maison Blanche avait annoncé le suspension des conatcts avec Moscou dans le cadre du G8 et dans le domaine militaro-technique.
Cette décision a interloqué Moscou qui ne comprend pas comment les politiques à Washington puissent mettre en lien la lutte commune contre le trafic de drogues et les divergences au sujet de la situation autour de l’Ukraine, a fait remarquer Victor Ivanov. Le refus de lutter ensemble contre la narcomenace peut avoir des conséquences très graves pour la sécurité globale. De plus, la coopération russo-américaine dans ce domaine marchait très bien, fait ressortir Ivan Konovalov » directeur du Centre de conjoncture stratégique :
« Si nous avions des divergences impotantes sur plus d’une question, la lutte commune contre le trafic de drogues était au contraire bien organisée. L’Afghanistan était, par exemple, l’unique pays du monde où les services de renseignement américains et russes lançaient avec succès des opérations conjointes. Les collègues américains appréciaient hautement la paticipation de la Russie aux efforts communs. Les États-Unis risquent d’y perdre plus que la Russie. »
Certains experts américains ont appelé la Maison Blanche à abandonner la mentalité de la « guerre froide » et à ne pas renoncer à la coopératon avec la Russie dans la domaine de sécurité globale. Moscou a confirmé de son côté qu’il était prêt à coopérer avec Washington malgré les sanctions américaines. Victor Ivanov espère que ces diffcultés soient un « phénomène provisoire ».
