La lumière, l’exubérance des couleurs et une fantaisie débordante, voilà la signature d’Alexandre Golovine. Selon ses contemporains, il s’adonnait à fond à la peinture où il puisait une source de joie, ce qu'on ressent très bien.
La toile « La vallée d’Umbria » peinte par Golovine en 1910, est une véritable carte de visite de l’exposition. On y voit un rosier en fleur sur fond d’une vallée italienne verdoyante et des silhouettes de montagnes. La quantité de roses qu’on voit à l’exposition a de quoi surprendre et cela n’a rien d’un hasard, a dit la directrice de la galerie Tretiakov Irina Lebedeva :
« Les roses sont partout et quand on les regarde, on comprend que c’est plus que l’amour des fleurs. C’est en réalité une image emblématique qui avait un sens particulier pour le siècle dit d’argent. C’est pour cette raison que nous attirons l’attention des visiteurs dessus. En fait, c’est le sujet qui transcendre l’oeuvre de Golovine. »
Alexandre Golovine était décorateur de théâtre avant la révolution d’Octobre. Il était surtout connu pour ses décors des spectacles de Stalislavski et de Meirhold. Mais sa véritable heure de gloire fut les Saisons russes de Diaghilev qui ont fait découvrir l’art russe au monde. On lui doit les décors et les costumes des spectacles les plus acclamés des Saisons comme l’opéra « Boris Godounov » et le ballet « Oiseau de feu ».
19 costumes pour le spectacle « Bal masqué » de Lermontov dans la mise en scène de Meirhold de la collection du théâtre Alexandrinski de Pétrsbourg, sont une vraie perle de l’exposition. Le spectacle a été mis en scène en 1917. Les costumes étaient considérés comme perdus et n’ont été retrouvés que tout récemment. L’exposition à la galerie Tretiakov sera ouverte jusqu’au 24 août. N
