La condamnation à mort et le procès expéditif, en Egypte, de 529 Frères musulmans, partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, contredisent les normes du droit international, a déclaré mardi l'Onu, rapportent les médias internationaux.
"L'imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international", a indiqué devant les journalistes Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.
Les militants des droits de l'Homme ont qualifié cette condamnation d'affaire est sans précédent dans l'histoire contemporaine de l'Egypte. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont exprimé leur préoccupation par le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort.
Les prévenus sont accusés d'avoir participé à l'une des manifestations ayant suivi la destitution du président Morsi l'été dernier et du meurtre d'un policier.
Depuis l'éviction par l'armée du président islamiste en juillet 2013, le gouvernement égyptien a mené une vaste répression contre les Frères musulmans, qualifiés de groupe "terroriste". Y appartenir devient un crime puni par la loi.
Depuis le mois de juillet, les Frères musulmans ou leurs sympathisants sont visés par une répression systématique. Selon une estimation d'Amnesty International, 1.400 partisans de Mohamed Morsi ont été tués dans les violences qui ont suivi sa destitution. Les autorités égyptiennes n'hésitent pas à infliger des peines exemplaires à des islamistes.