Crimée: Kiev réclame des "corridors" pour le retrait de ses militaires

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Le mécanisme du retrait des militaires ukrainiens de Crimée n'est pas encore élaboré, plusieurs variantes sont à l'étude, mais Kiev réclame la création de "corridors", a annoncé Alexandre Rozmaznine, chef adjoint du principal commandement des Forces armées de l'Ukraine.

Le mécanisme du retrait des militaires ukrainiens de Crimée n'est pas encore élaboré, plusieurs variantes sont à l'étude, mais Kiev réclame la création de "corridors", a annoncé lundi Alexandre Rozmaznine, chef adjoint du principal commandement des Forces armées de l'Ukraine.

"Il y a déjà une décision politique sur cette question, et il s'agit désormais d'élaborer une décision juridique", a déclaré M.Rozmaznine, cité par l'agence UNIAN.

Et d'ajouter que les ministères ukrainien et russe de la Défense étaient en consultations téléphoniques permanentes sur cette question.

Selon le responsable, il s'agit du retrait des troupes ukrainienne de Crimée tant avec armes que sans celles-ci.

On a appris auparavant que la Russie proposait aux militaires ukrainiens en Crimée de passer au service dans l'armée russe, s'ils le souhaitaient évidemment, d'abandonner le service militaire et de rester vivre en Crimée ou de poursuivre leur service aux Forces armées d'Ukraine et de partir alors de la péninsule.

D'après M.Rozmaznine, "environ la moitié (des militaires ukrainiens, ndlr) sont passés du côté des Russes".

Le ministère russe de la Défense rapporte pour sa part qu'"au 21 mars, sur plus de 18.000 militaires ukrainiens en Crimée, moins de 2.000 personnes ont voulu partir en Ukraine".

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Viktor Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier. Kiev a protesté, en le qualifiant d'"annexion" de la Crimée par la Russie, soit de rattachement forcé de la péninsule.

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