Peu après l'annonce-choc du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan jeudi, le groupe Twitter lui-même a été un des premiers à contre-attaquer en publiant un message rappelant que ses services étaient accessibles en Turquie par SMS.
Des groupes d'activistes ont, eux, dévoilé des astuces permettant de modifier les réglages internes d'une connexion internet afin de continuer à s'exprimer en 140 caractères en dépit de l'interdiction gouvernementale.
Des entreprises ont également offert un accès gratuit à leur VPN, un réseau privé virtuel qui permet de brouiller les pistes en masquant la réelle localisation géographique des internautes.
Le succès ne s'est pas fait attendre. « Les gens ont commencé à contourner la censure petit à petit et ça c'est ensuite transformé en un véritable déluge », estime Zeynep Tufekci, une sociologue turque de l'Université de Caroline du Nord qui suit le mouvement en temps réel sur son blog.
Selon elle, les tweets publiés en Turquie ou écrits en turc ont même atteint des « niveaux proches de leur record » et la censure d'Ankara a fait la une de la Twittosphère.