Le président français François Hollande a déclaré qu'il ne reconnaissait pas la décision d'intégrer la Crimée et la ville de Sébastopol à la Russie, indique un communiqué mis en ligne mardi sur le site du Palais de l'Elysée.
"Je condamne cette décision. La France ne reconnait ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d'Ukraine à la Russie", lit-on dans le communiqué.
M. Hollande estime que le Conseil européen, qui se réunira les 20 et 21 mars prochains, fournira à l'Europe l'occasion de donner une réponse "forte et coordonnée" à la nouvelle étape qui a débuté avec l'entrée de la Crimée dans la Fédération de Russie.
Lors du référendum du 16 mars, plus de 96% des électeurs ont voté pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Ce rattachement a été consacré mardi par l'accord sur l'intégration de la république autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie.
Dans son message adressé mardi à l'Assemblée fédérale (parlement russe), Vladimir Poutine a évoqué l'article 1 de la Charte des Nations unies garantissant le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Le président russe a également cité une déclaration adoptée par les Etats-Unis à l'occasion de l'accession du Kosovo à l'indépendance. Ce document stipule notamment que les déclarations d'indépendance peuvent violer la législation nationale des pays concernés, mais qu'elles ne sont pas illégales au regard du droit international.