Le référendum sur le statut de la république autonome de Crimée se déroule sans aucune pression, a déclaré dimanche l'eurodéputé italien Fabrizio Bertot qui surveille le déroulement du vote.
"J'ai vu que les gens se rendent dans les bureaux de vote de leur propre gré, sans une quelconque pression, et décident comment voter", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
M.bertot a ajouté que la tenue de ce référendum marquait "le début d'une discussion politique internationale".
"L'histoire et pas les gens mettront les points sur les "i"" dans la discussion sur le sort du vote, a conclu l'eurodéputé.
Dimanche, les habitants de la Crimée prennent part au référendum sur le statut de cette république autonome ukrainienne. Ils sont invités à répondre à deux questions: "Souhaitez-vous le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie en qualité de sujet fédéral?" et "Etes-vous pour le rétablissement de la Constitution de la République de Crimée de 1992 et du statut de la Crimée au sein de l'Ukraine?".
Environ 1,515 million d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote de la république qui ont ouvert leurs portes dimanche à 08h00 et fermeront à 20h00 heure locale.
Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l'Etat ukrainien sur la base d'accords bilatéraux. La Rada suprême (parlement ukrainien) a aboli la Constitution de 1992 en mars 1995, supprimant de facto l'autonomie de la Crimée.