En fait, le consortium russe crédite l’économie ukrainienne. Mais cela ne peut pas durer ainsi à l’infini, a déclaré le PDG du géant gazier russe, Alexeï Miller.
« L’absence de paiement pour le gaz livré tourne pour Gazprom en un sous-financement de notre programme courant d’investissement, c’est un manque de recettes pour notre budget, c’est aussi la question qui touche le paiement des dividendes à nos actionnaires », a déclaré Alexeï Miller. Il a relevé que parmi les actionnaires privés de la compagnie il y a assez d’étrangers, qui souffrent à cause de l’incapacité de Kiev de rembourser sa dette. En fait on obtient que Gazprom crédite l’économie ukrainienne.
Aujourd’hui l’Ukraine doit pour le gaz naturel livré plus de 1,8 milliards de dollars. Depuis le commencement de l’année la dette augmente toujours. Oui, l’Ukraine connaît une grave crise politique, mais elle doit payer pour le gaz. Et nous voyons aujourd’hui que nos actions envers l’Ukraine sont absolument loyales. Nous sommes pleinement en droit aux termes du contrat en vigueur de passer au prépaiement pour les livraisons de gaz naturel russe à l’Ukraine. Or nous ne le faisons pas.
Bien sûr, cela ne peut durer ainsi à l’infini. Le problème consiste en ce que l’Ukraine, qui est au seuil de faillite n’a pas d’argent pour rembourser la dette. D’ailleurs, cette situation est habituelle pour Kiev, dit le directeur de l’Institut du secteur énergétique national, Sergueï Pravossoudov.
Pour eux ce n’est pas un problème nouveau, cela arrive périodiquement en Ukraine. Et ils le réglaient avant soit moyennant de nouveaux prêts, soit grâce à la vente de certains biens. Là on ne peut inventer rien de nouveau. Soit quelqu’un doit octroyer de nouveaux crédits – la Russie, les Etats-Unis, l’UE, - soit les Ukrainiens doivent rembourser par des biens. Quels biens ? Cela doit faire objet des négociations.
De l’avis de l’expert, l’Ukraine pour s’acquitter de sa dette par les biens de compagnie Tchernomorneftegaz. Cette entreprise travaille en Crimée, et conformément aux plans de la direction de la république, sera de toute façon nationalisée. Or pour le moment l’Ukraine refuse de discuter la possibilité de rembourser sa dette à la Russie en lui remettant cette compagnie.
