Le secrétaire d'Etat américain John Kerry n'a pas menacé la Russie lors des négociations avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui ont eu lieu vendredi à Londres.
"Kerry n'a pas émis de menaces contre la Russie", a déclaré M. Lavrov aux journalistes, soulignant que les partenaires de Moscou étaient conscients de l'inefficacité des sanctions.
"En ce qui concerne les sanctions, nous vivons dans un espace informationnel: nous lisons, écoutons et savons quels sont les thèmes en discussion à Washington et en Europe. Je vous assure que nos partenaires sont également conscients que les sanctions constituent un outil contreproductif", a indiqué le ministre russe.
Il est persuadé que ces mesures "ne contribuent pas aux intérêts communs de nos milieux d'affaires, aux intérêts de notre partenariat".
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont détériorées suite aux divergences sur la situation en Ukraine. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy n'a pas exclu que Bruxelles puisse décréter des sanctions contre la Russie, dont des interdictions de visas, des gels d'avoirs et l'annulation du sommet Russie-UE.
Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a pour sa part indiqué que les sanctions pourraient être appliquées à partir du 17 mars si d'ici là Moscou ne changeait pas de position sur l'Ukraine.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a suspendu le processus d'adhésion de la Russie.