La dette gazière de l'Ukraine - qui s'élève actuellement à plus de 1,8 milliard de dollars - risque de se répercuter sur les programmes d'investissement et les dividendes de Gazprom, a déclaré jeudi aux journalistes le PDG du conglomérat russe Alexeï Miller.
"Les arriérés de paiement pour le gaz se traduisent par le financement insuffisant de nos projets d'investissement et par un manque à gagner pour notre budget. Ces arriérés concernent également les dividendes distribués à nos actionnaires. Parmi nos actionnaires privés on trouve de nombreux ressortissants étrangers. Il s'agit de leurs revenus, de leurs dividendes. Nous avons besoin de clarté dans cette question", a déclaré M. Miller aux journalistes.
Selon le PDG de Gazprom, la dette de l'Ukraine pour le gaz augmente depuis le début de l'année.
"Oui, l'Ukraine traverse une crise politique profonde, mais cela ne la dispense pas de régler la note du gaz. Il ne fait aucun doute que notre comportement actuel à l'égard de l'Ukraine est tout à fait loyal", a indiqué M. Miller.
Il estime que Gazprom est parfaitement en droit de réclamer un prépaiement pour les livraisons de gaz russe à l'Ukraine.
"Or, nous ne le réclamons pas, car nous sommes conscients que cela permet à l'Ukraine d'éviter une catastrophe économique et empêche de mettre en danger le transit de gaz russe vers l'Europe", a souligné le PDG de Gazprom.