L'Union européenne pourrait prendre des sanctions contre la Russie dès le 17 mars, a annoncé mardi à Varsovie le premier ministre polonais Donald Tusk.
"S'il s'agit des sanctions à adopter à l'encontre de la Russie suite aux événements en cours en Crimée, nous avons pris des décisions concernant la procédure. La rencontre de Bruxelles débouchera sur l'adoption de sanctions dès lundi prochain", a indiqué M.Tusk devant les journalistes sans préciser la nature des sanctions.
Le président russe Vladimir Poutine a fait remarquer auparavant que dans le monde contemporain où tout était lié et interdépendant le dommage infligé par de telles sanctions serait inévitablement réciproque. Selon le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch, Moscou sera obligé de réagir aux sanctions occidentales - et pas forcément de manière symétrique.
Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont décidé de décréter des sanctions contre Moscou suite à la décision de la chambre haute du parlement russe d'autoriser le recours à la force en Ukraine pour protéger les citoyens russes dans la république autonome ukrainienne de Crimée.
La Crimée, une république à majorité russophone dont l'autonomie a été de fait supprimée en 1994 par le parlement ukrainien, refuse de reconnaître les nouveaux dirigeants arrivés au pouvoir à Kiev le 22 février dernier. Le parlement de Crimée a fixé au 16 mars un référendum sur le rattachement de la république de Crimée à la Russie.
Le 22 février, la Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.