Des femmes militaires pour veiller à la paix

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Des femmes dans le monde entier commencent de plus en plus à occuper le poste de ministre de la défense.

Ce fait est perçu en Europe comme un triomphe de l’égalité des droits et une nouvelle victoire du mouvement féministe. En faisant valoir que toutes les femmes ne sont pas faites pour s’occuper de la chose militaire, les experts notent cependant que certaines d’entre elles parviennent parfaitement à faire concurrence aux hommes dans ce domaine.

Les ministères de la défense de l’Allemagne, de la Norvège, des Pays-Bas et de la Suède ont fait parler d’eux après la conférence sur la sécurité qui s’est tenue en février dernier à Munich. Ce regain d’intérêt n’avait heureusement rien à voir avec les questions de sécurité. Il avait plutôt pour origine le fait que les ministres de la défense de ces États étaient des femmes jeunes et charmantes. D’ailleurs, que la défense nationale soit confiée à des femmes n’a désormais rien d’exceptionnel. Le Venezuela, la Lettonie et la Lituanie peuvent rejoindre le club des femmes exerçant le métier des armes. Cette tendance est justifiée, estime Ivan Konovalov, directeur du Centre de conjoncture stratégique :

« Si les femmes ont commencé à accéder de plus en plus souvent aux fonctions de responsabilité dans les ministères de la défense, c’est parce que dans les pays occidentaux elles se consacrent davantage aux questions civiles, quitte à laisser les problèmes militaires aux états-majors généraux. Primo, c’est une bonne carrière pour une femme et un métier qui rapporte bien. Secundo, ce travail permet de se faire une réputation politique. En outre, les femmes ont réellement apporté un éclairage nouveau sur certaines questions. »

Les femmes ne sont plus rares dans l’armée, Malheureusement, elles n’ont pas toujours la vie facile dans un collectif exclusivement masculin. Mais si la tendance actuelle se maintient, nous verrons sans doute une femme dans le rôle de commandant en chef des forces armées. Pour tout vous dire, Carmen Melendes, la ministre vénézuélienne de la défense a le grade d’amiral. Par ailleurs, Il est rare qu’un homme puisse gravir tous les échelons de carrière militaire, estime Ivan Konovalov :

« Il fut un temps où des reines légendaires commandaient les armées et se débrouillaient bien. On sait, par exemple, qu’une reine britannique a tenu tête aux légions romaines. Pourtant, les femmes ont le plus grand mal à faire toute leur carrière dans une structure puissante qui reste de préférence masculine. »

Larissa Ovtcharenko, docteure en psychologie et chargée de cours à l’Institut de psychologie, de sociologie et des rapports sociaux de l’Université pédagogique de Moscou, expose sa vision des avantages que le beau sexe possède par rapport aux hommes :

« C’est même plus logique à mon avis. La femme est par définition une mère protectrice. C’est sans doute pour cette raison que les facultés naturelles et celles acquises socialement, déterminent le travail professionnel sérieux, quand la femme assume la responsabilité même en matière militaire. Du reste, il y a longtemps que les femmes exercent le métier des armes. La débrouillardise et la souplesse propres aux femmes ont souvent rendu et rendent de précieux services. »

Larissa Ovtcharenko fait cependant remarquer qu’on ne devrait pas oublier la prédestination naturelle de la femme :

« La femme est de par sa nature la gardienne de la paix et du foyer qui veille à sa prospérité. Mais elle est également à la hauteur des missions qui lui sont confiées dans l’armée. »

Selon le ministère russe de la défense, 200 jeunes femmes ont rejoint cette année les écoles militaires. L’expérience montre que les femmes font d’excellents officiers de liaison, interprètes, tireuses d’élite et éclaireuses. Elles peuvent suivre l’exemple de la princesse Olga récompensée de deux ordres de Saint-Georges pendant la Première guerre mondiale, d’Antonina Palchina, et de Maria Botchkareva qui commandait le premier bataillon féminin dans l’histoire de l’armée russe, de la pilote de chasse Lidya Litviak, héros de l’Union Soviétique qui avait pris part à la bataille de Stalingrad et de beaucoup d’autres.      N

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