C’est au président qu’il appartient de prendre la décision d’introduire les troupes, et il ne l’a pas encore fait, a communiqué l'attaché de presse du chef de l'État Dmitri Peskov.
Le 1er mars, le président du Conseil des ministres de la République autonome de Crimée Sergueï Aksenov a demandé au président russe d’aider à assurer la paix et le calme sur le territoire de la Crimée. Plus tard, Poutine a proposé au Conseil de Fédération d’étudier l'appel concernant l'utilisation des forces armées russe sur le territoire de l'Ukraine. Il a été examiné en séance extraordinaire.
« Vu la situation extraordinaire qui s’est formée en Ukraine, la menace à la vie des citoyens de la Fédération de Russie, de nos compatriotes, du personnel du contingent militaire des Forces armées de la Fédération de Russie, déployé conformément à l'accord international sur le territoire de l'Ukraine ( dans la République autonome de Crimée), en vertu du point "g" de la première partie de article 102 de la Constitution de la Fédération de Russie, je transmets au Conseil de la fédération de l'Assemblée fédérale de Russie de l'appel à l'utilisation des Forces armées russes sur le territoire de l'Ukraine jusqu’à la normalisation de la situation politique et sociale dans ce pays », a déclaré le représentant du président Grigori Karassine, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
La présidente du parlement Valentina Matvienko a noté que la raison de cette décision de Moscou était la menace à la vie et à la sécurité des compatriotes russes de Crimée. D'après elle, lors de la tentative de prise d'assaut du ministère de l’Intérieur de la république autonome, il y a eu des victimes parmi les Russes.
« Nous appliquons une culture diplomatique maximale, sans intervenir dans les affaires souveraines de l'Ukraine, en croyant que le règlement politique de la crise sera trouvé. Mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous assistons à une escalade. Nous avons reçu l'appel du gouvernement de Crimée qui s'inquiète pour la sécurité des citoyens à les aider. Et dans cette situation, nous devons prendre toutes les mesures pour aider notre peuple fraternel. »
Le Service fédéral des migrations de la Fédération de Russie enregistre une croissance brutale du nombre de demandes d’asile et d’octroi de la citoyenneté russe de la part des citoyens ukrainiens, a déclaré aux journalistes la chef du département des questions de la citoyenneté du Service fédéral des migrations de Russie Valentina Kazakova. Au cours des deux dernières semaines de février, déjà près de 143 mille personnes ont adressé une telle demande.
À leur tour, les experts notent que l'incendie de la crise ukrainienne ne faiblit pas. Mais la décision définitive du président Poutine dépendra de ce qui se passera en Ukraine, a souligné l'attaché de presse du chef de l'État russe Dmitri Peskov:
« Après l'adoption de la décision par le Conseil de Fédération de Russie, le président dispose de tout l'arsenal des moyens nécessaires au règlement de cette situation, et notamment en ce qui concerne la participation de l’armée. D'autre part, il faut souligner que le président n'a pas pris sa décision. Il décidera en fonction du développement de la situation. »
D'autre part, on espère que la situation ne se développera pas suivant le scénario actuel, c'est-à-dire, l’attisement des tensions et l’apparition d’une menace aux Russes dans la péninsule de Crimée, a résumé l'attaché de presse du président russe. T