Selon les experts, c’est à l’occasion du transport de pétrole que les fuites se produisent le plus souvent en Russie. Les oléoducs traversant des territoires énormes, il est impossible de surveiller tous les tronçons. Les pannes se produisent donc mais sont vite réparées. Si ce genre de fuites provoquent souvent des scandales, leurs conséquences ne sont pas les plus désastreuses pour l’environnement, fait remarquer Roustam Tankaïev de l’Union des producteurs de pétrole et de gaz de Russie.
« Ce sont des puits abandonnés il y a 20 ou 30 ans qui polluent le plus. Il est impossible de fermer un puits de pétrole. Les bouchons de ciment qu’on place à l’intérieur du puits, et d’autres bouchons se détruisent avec le temps. Ce qui fait que des milliers de puits se mettent à déverser de grandes quantités de pétrole et de gaz. Ce genre de situations se produit non seulement sur des sites d’extraction mais aussi là où il y avait eu une prospection mais par la suite, l’exploitation a été interdite. Ces sites n’appartiennent à personne parce qu’il n’y a aucun ayant droits. Pour ces cas particuliers, une surveillance depuis l’espace est la panacée. »
Si un puits, un conduit ou une installation de sondage a un propriétaire, c’est ce dernier qui sera tenu responsable de la pollution de l’environnement. La loi russe prévoit des amendes et la réparation du préjudice causé mais aussi le retrait de la licence pétrolière. Par ailleurs, l’auteur encourt jusqu’à deux ans de travaux correctifs si la fuite a causé la mort de la faune et de la flore. N