En ouvrant le point de presse et en le fermant, Viktor Ianoukovitch a déclaré être prêt à poursuivre la lutte pour l’avenir de l’Ukraine et de son peuple contre les extrémistes, arrivés illégalement au pouvoir. Il a expliqué sa présence en territoire de Russie chez un ami par une menace directe à sa vie et à celle de ses proches. Il a pu rejoindre l’Etat voisin « grâce à des officiers patriotiques ».
M. Ianoukovitch a accusé l’opposition d’avoir cyniquement violé des accords signés avec le pouvoir en présence des médiateurs de l’UE et de Russie et s’est exprimé au sujet des démarches nécessaires pour mettre fin à la crise. Il s’agit, notamment, pour les extrémistes de déposer les armes, d’appliquer une réforme constitutionnelle, de tenir des élections réguliers, d’organiser un référendum sur l’avenir du pays et d’ouvrir une enquête impartiale des événements tragiques. Viktor Ianoukovitch a tenu l’Occident responsable de la confrontation et du chaos qui s’est instauré dans le pays.
Interrogé sur les sentiments éprouvés en ce moment, il a répondu :
J’ai honte. Qui plus est, je veux demander pardon avant tout aux anciens combattants, au peuple ukrainien pour ce qui s’est passé en Ukraine. Pour avoir manqué de force de maintenir la stabilité et d’admettre ce débridement qui a gagné le pays.
M. Ianoukovitch a informé s’être entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine et a exprimé un espoir de le rencontre personnellement. Pour le moment aucune date n’est retenue. De plus, il a dit que la Russie doit user de toutes les possibilités pour prévenir le « chaos et la terreur », régnant en Ukraine. Il n’a pu préciser quelles possibilités il avait en vue, mais a exprimé de l’étonnement au sujet de la retenue de Moscou. L’un des journalistes a demandé pourquoi se trouvant en fait en exil et ne possédant de leviers de commandement, M. Ianoukovitch s’appelle président.
Je parle avec les faits. Les lois, qui ont été par une voie violente au parlement, je ne les reconnais et ne reconnaîtrai pas. Je ne les ai pas signées, et cela veut dire que ces lois n’ont pas de force juridique. Ceci atteste de ce que je reste dans l’exercice de mes fonctions présidentielles. Si le président n’a pas démissionné conformément à la Constitution, s’il est vivant, et comme vous le voyez je le suis, si au parlement l’impeachment n’est pas prononcé au président, il reste chef de l’Etat.
Parmi les raisons, pour lesquelles l’Ukraine a gelé la signature de l’accord sur l’association avec l’UE, ce qui a été l’une des causes des troubles, M. Ianoukovitch a mentionné l’expertise des conséquences de cette démarche. A son avis, un tel scénario aurait un effet négatif sur l’économie du pays et ses liens avec des partenaires surs. L’actuel étant au seuil de la faillite de l’Ukraine il a expliqué également par une réduction des liens économiques avec la Russie. Le président ukrainien a déclaré qu’il retournerait dans son patrie aussitôt qu’il aura obtenu des garanties de sa sécurité personnelle et a appelé ses adversaires politiques « à revenir à la raison et à mettre fin aux exactions ».