Rappelons, écrit notre observateur Igor Iason qu’en lançant en décembre l’opération « Sangaris », le président François Hollande a promis aux compatriotes qu’elle ne serait pas longue et difficile par référence à l’opération « Serval » dans le nord du Mali. Pourtant, c’est le contraire qui se produit malgré la présence aux côtés du contigent français de plus de 3000 soldats de la paix africains de la mission « MISCA » . Un corps franco-allemand doit prochainement arriver à Bangui. A la différence de l’opératon « Serval » au Mali, les Français sont soutenues matérielleement, logistiquement et en hommes par la majorité des pays de l’UE. Même l’Estoinie se prépare à y dépêcher un contingent de 55 militaires. Pourtant, la situation dans ce pays ne change guère pour le mieux. « Rien n'a été réglé, le pays est toujours à feu et à sang". « On a évité un massacre », mais « il n'y a pas d'Etat : pas de justice, pas de police, pas d'école, plus rien », a résumé mardi un député de l'opposition de droite UMP, Eric Woerth, en intervenant dans l’Assemblée Nationale. François Passema, Président du Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique, revenu le 23 à Paris de Bangui exprime la même opinion dans son interview accordée par téléphone à notre correspondant :
Le chaos et la violence règnent toujours en Centrafrique
Le chaos et la violence règnent toujours en Centrafrique
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Quelle qui puisse être l’issue des débats dans l’Assemblée Nationale sur la question de participation des militaires français au règlement de la crise en Centrafrique, une chose est sûre : la situation dans ce pays n’évolue pas du tout comme prévu.