En vertu de la résolution adoptée à Kharkov, jusqu’au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays, les collectivités locales doivent assumer le pouvoir dans les régions. Cette décision a été prise en rapport avec la méfiance des députés vis-à-vis du travail du Conseil Suprême, a expliqué Vadim Kolesnitchenko, député du peuple, membre de la fraction du Parti des régions.
« Certaines familles de députés sont des otages - les menaces d’assassinat, de destructions des biens des membres des familles sont un phénomène ordinaire aujourd'hui. C'est pourquoi, il m'est assez difficile de croire au caractère légitime de ce qui se passe maintenant au parlement. Le pouvoir central est paralysé, et pour cela, il y a beaucoup de raisons. Même s'il y a des erreurs de la part du pouvoir, nous les acceptons et nous les comprenons, nous savons comment les corriger. Nous sommes pour les amendements à la Constitution, mais pas pour la satisfaction des ambitions des leaders de l'opposition. Nous sommes pour les modifications de la Constitution, non pas à des fins de redistribution du pouvoir, mais dans les intérêts de tous les citoyens de l'Ukraine, dans l’intérêt de la prospérité du pays. »
Les membres du congrès non seulement ont appelé les députés à revenir dans leurs circonscriptions pour travailler avec les électeurs, mais ils ont aussi demandé aux habitants eux-mêmes de s’organiser au maximum pour résister à l'irruption des formations armées illégales. « Organisez des sections, des bataillons, ceux qui ont combattu en Afghanistan, mettez-vous à la tête ! » On pouvait entendre de tels appels à Kharkov. Les participants du forum ont proposé de réorganiser le Parti des régions (au pouvoir dans le pays) ou de créer une nouvelle structure politique. La tâche principale des délégués, c’est de préserver l'unité du pays et de ne pas admettre la scission, a déclaré le chef du comité international de la Douma d'État de Russie Alexeï Pouchkov qui se trouvait à Kharkov. Du haut de la tribune du congrès, il a dit que « lorsque la verticale du pouvoir n'existe pratiquement plus, l’influence des régions augmente, leur opinion devient plus importante ». À leur tour, les chefs de plusieurs régions de l'Ukraine ont déjà déclaré qu'ils » chercheraient une répartition plus juste des responsabilités entre le centre et les régions ». T
Suivez ce thème en direct : Ukraine: instabilité politique et libération de Timochenko