La plupart d’entre eux ne s’intéressent pas toujours au sport et sont venus aux JO pour partager une grande fête. L’humeur est à la fête partout ici, et même un trajet en train jusqu’au Parc olympique peut se transformer en véritable concert.
Les trains contemporains Lastotchka (Hirondelle) transportent quotidiennement vers les lieux des compétitions quelque 100.000 personnes. Il faut près de 50 minutes pour se rendre du centre de Sotchi au Parc olympique et ses sites sportifs au bord de la mer. Certains en profitent pour faire un somme après une nuit blanche, d’autres suivent sur leurs terminaux de poche les transmissions en direct des compétitions. Parfois, les supporters de différents pays commencent à s'amuser à qui scandera le plus fort les slogans sportifs ou entonnent en chœur des chants. « Nous sommes musiciens, et notre vocation est d'apporter la joie aux gens », dit l’Américain Brad Henderson.
Avec ses camarades, il est venu à Sotchi pour soutenir les athlètes des Etats-Unis, mais également de Russie. Dans leur groupe il y a un compatriote nommé Evguéni Akalbékov. Ce dernier dit que pour raconter l’histoire de sa vie, il faudra faire un aller-retour Sotchi-Vladivostok et poursuivre jusqu’à Kaliningrad. En bref, il est né à Bichkek, a fait ses études au Conservatoire de Moscou, puis son service militaire dans la région de Moscou, travaillé dans un orchestre symphonique, et il y a 16 ans s’est installé dans l’Etat d’Oklahoma. Il se considère comme citoyen du monde, et aux JO il admire les performances sportives. « Le principal c’est la bonne humeur », dit Evguéni Akalbekov.
Le soir, quand les supporters rentrent des compétitions, les wagons du train se transforment en véritables clubs de discussions. Tous échangent leurs impressions de la journée et se partagent les nouvelles. Les thèmes les plus discutés restent le retrait du patineur russe Evguéni Plushenko des compétitions et les chances de la sélection russe de hockey sur glace. N
