Les amoureux de la geste napoléonienne vont peut-être hurler. La Route Napoléon était le symbole de la remontée triomphale de l'empereur en mars 1815. Une attraction belge va bientôt permettre de revivre la plus grande défaite de Napoléon, Waterloo. Comme dirait le général Cambronne, « M...! La Garde meurt mais ne se rend pas. »
Le 18 juin 1815, les Britanniques, Allemands et Prussiens l'emportent sur l'armée française menée par l'empereur qui abdiqua dans la foulée. Morne plaine décidément, selon l'expression de Victor Hugo. Pour célébrer le bicentenaire de la célèbre bataille de Waterloo, la Belgique a inauguré lundi la « Route Napoléon en Wallonie » ouverte aux touristes au printemps prochain. Au fond cette hallali est désormais entourée de légende au même titre que sa plus grande
Ce circuit touristique s'étend sur les 94 kilomètres parcourus par Napoléon et sa grande armée au cours de la campagne des 100 jours qui se termina à Waterloo, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles. Ce parcours, balisé par 200 panneaux, permettra de visiter les sites où l'empereur s'est arrêté ou a dormi, ainsi qu'une série de lieux historiques.
Un site internet, un guide touristique Michelin et une plateforme pour GPS, smartphones et tablettes seront disponibles, a précisé le ministre wallon en charge du Tourisme, Paul Furlan.
S'appuyant sur le succès du « tourisme de mémoire », la Belgique entend célébrer avec faste en 2015 le bicentenaire de la bataille de Waterloo. Elle a pour cela lancé la réhabilitation du célèbre site de la Butte du lion, l'une des principales attractions belges, où devrait être organisée une reconstitution des combats avec des milliers de figurants venus de toute l'Europe.
L'initiative wallonne s'inspire de la Route Napoléon. Cet itinéraire historique retrace le « retour triomphal de l'aigle », un parcours effectué par Napoléon lorsqu'il fit son retour politique en France après avoir été exilé à l'Ile d'Elbe en 1814. Il débarqua le 1er mars 1815 à Golfe Juan, sur la Côte d'Azur, accompagné d'une poignée de fidèles, pour remonter par Grenoble jusqu'à Paris.