Certains radicaux ont fait usage d'armes à feu légères. Les policiers et les unités antiémeutes Berkout ripostent par des grenades assourdissantes. La confrontation a été commentée pour la chaîne de télévision ukrainienne Espresso TV par le député du Parti des Régions Vladimir Oleïnik.
« Nous devons protéger la manifestation de protestation pacifique, et combattre résolument l’extrémisme. Prenons, par exemple, l’Europe. Là où l’on rosse les gens, où l'on lance des cocktails Molotov, où l'on tire, et bien, on réagit. Comment ? Par la force de la loi. Et il faut appuyer cette force de la loi. Quoi que vous fassiez, il y aura de nouvelles revendications, et les extrémistes n’évacueront jamais les lieux. Les radicaux ne reconnaissent aucun pouvoir. Nous devons comprendre où est la limite. Ceux qui jettent des cocktails Molotov, appellent à des pogroms, battent les gens, doivent répondre devant la justice. Il n’y a pas d’autre issue. »
Les ultras capturent des agents des forces de l’ordre et les conduisent sur la place de l’Indépendance. On traite de la même façon certaines personnes en tenue civile. Dans la Maison des officiers occupée, un poste de secours médical est improvisé. Les blessés se comptent par dizaines. Pendant 20 minutes, les radicaux ont occupé également le siège du Parti des régions, mais peu après, ils en ont été évincés par la police, a appris le correspondant de Golos stolitsy (La Voix de la capitale) Alexandre Ivasivka.
Les opposants prétendent que le peuple se prononce pour le retour de la Constitution de 2004, qui a considérablement limité les pouvoirs présidentiels. Or, les leaders des groupes parlementaires font tout pour faire échouer en ce moment le vote au parlement.
Le ministère des affaires étrangères de Russie appelle l’opposition ukrainienne à renoncer aux ultimatums et à engager un dialogue avec le pouvoir. La diplomatie russe a qualifié les événements en cours à Kiev « d’outrage à l’ordre public et au bon sens ». N